REstore : des bits, des mégawatts et du beau monde
REstore est née en 2010 de la rencontre entre Pieter-Jan Mermans, ex-consultant chez Arthur D. Little, et Jan-Willem Rombouts, auparavant développeur de logiciels de gestion des risques et de trading chez Goldman Sachs.
REstore est née en 2010 de la rencontre entre Pieter-Jan Mermans, ex-consultant chez Arthur D. Little, et Jan-Willem Rombouts, auparavant développeur de logiciels de gestion des risques et de trading chez Goldman Sachs.
Le ‘commercial’ et le ‘matheux’ ont donc déjà de belles carrières internationales derrière eux lorsqu’ils décident de “lancer une entreprise qui crée non seulement de l’argent mais aussi de la valeur pour la société.”
Cette valeur, ce sera “optimiser le fonctionnement du secteur énergétique”, un secteur que les deux entrepreneurs ont eu l’occasion de bien connaître, comme consultant ou banquier.
“Le marché énergétique, avec une part croissante occupée par les énergies renouvelables, se caractérise par des déséquilibres entre l’offre et la demande d’électricité. Il y a des fluctuations tous les quarts d’heure. Le gestionnaire de réseau et les producteurs d’électricité ont alors deux options pour équilibrer le système : soit ils produisent davantage d’électricité, soit ils misent sur une diminution de la demande,” expliquent les cofondateurs.
REstore, un “demand response aggregator”, explore la deuxième piste en lançant Flexpond. Ce logiciel, basé sur de la modélisation mathématique, aggrège la consommation d’énergie de (grosses) sociétés industrielles afin que les fournisseurs d’électricité et les gestionnaires de réseaux puissent respectivement optimiser la production et équilibrer la distribution.
Ces derniers rémunèrent REstore pour l’accès à la plateforme tandis qu’à l’autre bout de la chaîne, les (gros) consommateurs perçoivent une rémunération de la part de REstore en échange d’une diminution de leur demande quelques fois par année. O’Cool, Egemin ou Umicore font partie des premières références.
Après avoir levé un million d’euros en 2011 pour réaliser un ‘proof of concept’, REstore espère finaliser d’ici l’été une deuxième levée de capitaux, “de quelques millions d’euros”, pour soutenir sa commercialisation à l’échelle européenne.
Le Conseil d’administration de REstore rassemble des poids lourds de l’énergie et de la technologie : Rudi Thomaes (ex- CEO d’Alcatel Bell et administrateur délégué de la FEB jusqu’en juillet prochain) en est le président. On y retrouve également Wim Heyselberghs (ex-CEO Nuon, ex-CEO Tractebel EGI) et Paul Carpentier (fondateur en son temps de la ‘succes story’ Filepool, revendue à EMC).
Un CA de choc pour une start-up aux dents longues : “d’ici 1 à 2 ans, nous espérons avoir convaincu quelques-uns des plus grands producteurs d’électricité en Europe.”
Passeport :
Nom : REstore Siège social : Anvers (Berchem) Année de fondation : 2010 Effectifs : 7 personnes (une vingtaine d’ici fin 2012) Capitaux : 1 million d’euros auprès de sociétés de capital à risque (réseau BAN Vlaanderen, ARKAngels Fund) et quelques entrepreneurs technologiques internationaux. Site web : www.restore.eu
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