OPINION Bart Becks – Famille, startup, santé: 2 au choix!

Les personnes passionnées se consacrent généralement à fond à leur idéal. Elles tentent d’en tirer le maximum et croient dans ce qu’elles font, ce qui est aussi incroyablement agréable! Il en va de même quand vous voulez lancer quelque chose de nouveau: vous croyez dans votre idée et dans ce que votre projet peut réaliser. Vous essayez ainsi de conquérir ‘le monde’. Il n’y a rien de plus beau que d’agir constamment ainsi. Voilà pour le côté positif.

Les personnes passionnées se consacrent généralement à fond à leur idéal. Elles tentent d’en tirer le maximum et croient dans ce qu’elles font, ce qui est aussi incroyablement agréable! Il en va de même quand vous voulez lancer quelque chose de nouveau: vous croyez dans votre idée et dans ce que votre projet peut réaliser. Vous essayez ainsi de conquérir ‘le monde’. Il n’y a rien de plus beau que d’agir constamment ainsi. Voilà pour le côté positif.

Il arrive aussi qu’il y ait des moments difficiles: l’idée est moins bien accueillie que prévu, les clients se font attendre, les cracks que vous souhaitiez engager, ne sont pas pressés, les rentrées ne suivent pas. Bref, des temps difficiles, et ce même si vous vous êtes sur le pont jour et nuit. La plupart des entrepreneurs passent par ces deux phases.

Dans toutes les entreprises dans lesquelles j’ai été impliqué directement ou indirectement, j’ai connu le ciel et l’enfer. Il y a parfois une période fantastique durant laquelle tout semble réussir. Et parfois, il y a aussi une période difficile durant laquelle tout paraît échouer. La perception du monde extérieur est généralement disproportionnée: lorsque tout va bien, c’est formidable (mieux même que la réalité), et lorsque tout va mal, c’est la bérézina (alors que cela ne va pas ‘si’ mal que cela). C’est quasiment inexplicable…

Et cela pèse sur tout un chacun. Car cet équilibre auquel nous aspirons tous entre la famille, la santé et le côté professionnel est oh si fragile. L’on est parfois si fortement impliqué dans un projet que chaque minute compte. Lorsque tout va mal certainement car parfois, l’on a le sentiment de pouvoir encore sauver la face. L’on se sent quasiment coupable, même le dimanche.

J’éprouve souvent moi aussi des difficultés à garder cet équilibre. Toute ma vie durant… Certainement depuis la naissance de mon petit garçon, il y a quatre ans, j’ai tenté d’être très proche de ma famille. Ici et à l’étranger. Ce n’est pas évident. Cela s’avère même compliqué.

Mais ma santé laisse parfois à désirer. Il y a quelques mois, j’ai reçu un fameux savon de la part de Lieven Maesschalck, un bon ami et surtout un fantastique kinésiste qui obtient d’excellents résultats en raison non seulement de son savoir-faire dans sa branche, mais aussi de sa franchise et de sa façon de motiver ses ‘patients’. Il m’a annoncé que nombreux sont ceux qui aux environs de la quarantaine jettent l’éponge dans leur combat pour l’entretien de leur condition et la prise de poids. Ils abandonnent. Ils renoncent au sport. Notre mode de vie sédentaire les fait alors bien vite grossir. Une fois que l’on approche de la cinquantaine, a-t-il ajouté, il s’avère encore plus difficile de se reprendre en mains. La qualité de vie se réduit alors très rapidement. “Très rapidement!”, a-t-il insisté. “Et tout semble indiquer que tu commences à suivre cette spirale négative”, même si j’enjolive quelque peu ses paroles, car il s’agissait plutôt d’un savon qu’il me passait, un savon comme je n’en avais plus reçu depuis longtemps… Cela fait mal.

C’est à ce moment là qu’un projet appelé Bike To The Moon a vu le jour au sein de l’IBBT, le centre de la connaissance qui stimule l’innovation dans l’ICT et les médias par le truchement de la recherche, de l’incubation et de l’accélération notamment. Ce projet a comme but de franchir collectivement à vélo la distance de la Terre à la Lune, en accordant évidemment une attention particulière à la technologie, à la collaboration et à la santé. L’un des points forts du projet est l’escalade du Col de Télégraphe et du Col du Galibier, 2 fameux cols qui jouent régulièrement les juges de paix sur le Tour de France cycliste.

Depuis début 2011, j’ai le privilège d’assumer la présidence de l’IBBT. Après que le CFO, Kenny Willems, m’ait lancé par défi que ce n’était pas pour moi, je me suis persuadé que je pouvais le faire aussi. La semaine suivante, après un week-end à Werchter, je m’y suis mis. Beaucoup trop tard évidemment pour passer en un peu plus de 2 mois du stade zéro à celui de grimpeur de cols, mais soit… Lors de ma première randonnée, j’étais vidé après 15 kilomètres environ. C’était le 5 juillet… Et début septembre, je faisais une sortie de plus de 130 kilomètres. Le vélo (et la nage), en combinaison avec un style de vie quelque peu plus sain, m’ont entre-temps fait perdre plus de 15 kilos. Et ce week-end, nous partons vers les Alpes françaises avec tout un groupe de chercheurs, entrepreneurs et collaborateurs de l’IBBT. Je ne suis pas encore certain que je pourrai atteindre les sommets, mais je me sens en tout cas déjà nettement mieux dans ma peau.

Je parle parfois avec mon épouse de ce difficile équilibre. Cette tendance à tout donner à tout moment pour une entreprise, une idée, une conviction (vous pouvez aisément remplacer l’entreprise par la politique, l’art ou un autre idéal). Elle me dit alors que la passion visant à rendre l’innovation possible et à générer ainsi une importante impulsion sociale – l’une des motivations à investir beaucoup de temps dans l’IBBT – m’entraîne à présent aussi vers une vie plus saine.

Je suis fermement convaincu que la technologie peut jouer et jouera un rôle important dans le domaine des soins de santé. Au macro-niveau, mais aussi toujours plus au micro-niveau. Les ‘healthcare apps, devices, labs’ et autres innovations qui nous permettent de savoir et de mesurer comment nous nous portons, pourront ensuite nous aider et nous accompagner. Nous allons connaître d’importants changements qui ne pourront que profiter à toute la société. Je suis persuadé que nous pourrons y jouer un rôle en vue. Les universités fournissent de la recherche de haut niveau. Tous les acteurs recherchent des innovations, les entrepreneurs y voient des possibilités, et les patients sont partie prenante. Tout en écrivant ces lignes, je ressens déjà quasiment l’envie de m’y lancer aussi…

Mais chaque chose en son temps. D’abord le Galibier ce week-end, une montagne qui pour moi symbolisera désormais un haut fait d’armes dans ma vie car je suis conscient que je viens de prendre ma santé en mains. Quel que soit le résultat de l’ascension, je voudrais déjà remercier Lieven pour son sermon, Kenny pour son invitation et Femke pour son soutien.

Les témoignages de reconnaissance ont parfois aussi leur place dans Data News.

Bart Becks est co-fondateur de SonicAngel.com, FilmAngel.TV et Angel.ME. En outre, Becks est président du conseil d’administration de l’IBBT et administrateur de RMB/RTBf. De plus, Bart est/a été impliqué dans un certain nombre de startups, telles Storify, Netlog, Mobile Vikings, Zamante et InThePocket. Précédemment, il fut CEO de Belgacom Skynet et Vicepresident Innovation & New Media du groupe de médias paneuropéen SBS/ProSiebenSat1. Il habite alternativement en Belgique et à Los Angeles avec son épouse et son fils Charlie. Connect: @bartbecks – bart@sonicangel.com – www.flyingchaz.com

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