Nextbook lance le cours numérique
Il s’agit certes d’un cours, mais pas tel qu’on le connaît: la plate-forme d’apprentissage de Nextbook permet le marquage en ligne, mais aussi l’interaction avec le professeur et les condisciples. La start-up bruxelloise entend rendre ses premiers cours opérationnels en octobre, mais voit déjà grand. “En fait, nous voulons devenir le Wikipedia de l’enseignement.”
Cela aurait dû exister depuis longtemps déjà, selon le fondateur de Nextbook Bart Lens, mais la technologie destinée à tirer l’enseignement hors du vingtième siècle n’était jusqu’à présent pas assez conviviale. “Un professeur ou un instituteur veut enseigner et ne pas recourir à des manuels pour apprendre à utiliser de nouvelles applications. Ils n’utilisent donc pas ces solutions existantes, et l’enseignement se passe encore et toujours de la même manière qu’au siècle précédent: avec des cours papier et des marqueurs fluo.”
Les choses doivent changer, s’est dit Lens il y a un an, et l’étudiant qu’il était, se mit à développer une solution durant ses loisirs. Il en convainquit Start It@KBC, puisqu’elle intégra sa start-up – à l’époque encore appelée Recognition – dans la nouvel fournée de projets à supporter. “C’est une plate-forme sur laquelle le professeur doit simplement déposer son cours existant. Nous veillons ensuite à le rendre dynamique en y introduisant l’interactivité. Il vous sera ainsi possible en tant qu’étudiant d’ajouter vos marquages dans votre version du cours en ligne ou de poser une question relative à un passage spécifique. L’enseignant ou un autre étudiant pourra alors y répondre, même via Facetime ou Skype.”
Notion des habitudes d’apprentissage
Lens distingue pas mal de possibilités: “Ce qui est intéressant, c’est que l’on a ainsi aussi de très bonnes notions des habitudes d’apprentissages des étudiants. Et cela peut venir à point pour une université ou une école qui veut intervenir, lorsqu’un étudiant affiche un comportement d’apprentissage générant de piètres résultats. On peut même attribuer une note à l’ardeur mise durant l’année en attribuant par exemple des points supplémentaires à quiconque aide à répondre à de nombreuses questions.”
Lens considère Nextbook comme une plate-forme gratuite, mais qui offre l’opportunité à un prof de rendre son cours payant. La start-up entend y prélever un forfait, alors que les données seront également monnayées auprès des instituts d’enseignement. “Ils devront payer, s’ils veulent les voir ou pour rendre un cours interactif par exemple. Sinon, on en restera simplement à la variante en ligne du cours sur papier. S’il n’en tenait qu’à moi, il pourrait y avoir un maximum de cours gratuits possibles sur notre plate-forme. Nextbook pourrait ainsi devenir une source de connaissance générale, comme l’est Wikipedia, mais ciblant ici l’enseignement. Quiconque souhaite par exemple approfondir sa connaissance en Gestion d’entreprise ou en Communication par exemple, pourra trouver chez nous les informations adéquates.”
Lancement en Belgique et en Australie
Lens met actuellement la dernière main à son produit, afin qu’il puisse être lancé cet automne: “J’ai déjà des contacts avec des professeurs et institutions intéressés et ce, tant chez nous qu’en Australie, où je me trouvais l’année dernière. L’objectif est d’effectuer des tests avec les Australiens et de corriger les éventuels bugs avant de le lancer définitivement. Je me suis moi-même donné un an pour que Nextbook soit rentable ou pour trouver du capital. Pour ce qui est de ce dernier point, j’ai déjà négocié avec quelques investisseurs potentiels.”
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