MIC Brussels: les lauréats du 4e BoostCamp et petit bilan chiffré
Le Microsoft Innovation Center (MIC) de Bruxelles a profité de la finale du 4e BoostCamp pour dresser un petit bilan chiffré de son action depuis sa création en 2011.
Le Microsoft Innovation Center (MIC) de Bruxelles, un partenariat public-privé cofinancé par la Région bruxelloise, a profité de la finale du 4e BoostCamp pour dresser un petit bilan chiffré de son action depuis sa création en 2011.
La salle de conférence du MIC, en bordure du parc de Cinquantenaire à Etterbeek, était presque trop petite pour accueillir la proclamation des résultats de la finale de la 4e édition du BoostCamp, ce programme d’accompagnement et coaching entrepreneurial de projets technologiques.
La présence de la Ministre régionale de l’Economie Céline Fremault a en tous cas attiré plus de monde que les pitches des 10 entreprises accompagnées depuis début juillet, qui se sont déroulés l’après-midi devant un public clairsemé.
Les 3 lauréats
Le jury, présidé par Luc Van de Velde, directeur Developer & Platform group de Microsoft, a été séduit par le potentiel ‘événementiel’ de Pictawall et de son mur social interactif qui permet d’afficher en temps réel des photos et vidéos postées sur les réseaux sociaux par les participants.
Pictawall, déjà constituée en société, s’était distinguée au Startup Weekend de Liège l’année dernière. En plus du Grand Prize décerné par la Ministre, la start-up lauréate a reçu un chèque de 3.000 euros de la part d’Innoviris.
Les deux autres prix ont été décernés à InternsGoPro (un projet de site web européen d’intermédiation pour étudiants et jeunes diplômés à la recherche de stages de qualité) et CentralApp. Il s’agit d’un outil qui vise à optimiser le marketing en ligne des commerces locaux en leur permettant de gérer automatiquement et depuis une seule interface, tous les réseaux sociaux, système de carte, annuaires en ligne, etc.
Au nom du jury, Luc Van de Velde s’est félicité de la qualité générale des présentations, la plupart dans un anglais parfait d’ailleurs, mais a exprimé un constat autant qu’une critique:
“beaucoup de projets sont axés sur les ‘social media’ et ciblent les consommateurs. Dommage qu’il n’y ait pas davantage de projets B2B, car il est parfois difficile de percevoir ‘where the money is’ dans les différents projets.”
Une observation partagée par Patrick Crasson, fondateur de Benovate, un facilitateur d’innovation qui fait l’interface entre les investisseurs, les (grandes) entreprises et les start-ups:
“C’est bien que certains projets conservent des aspects utopiques, mais il est aussi très important de faire le lien avec l’économie locale, de jeter des ponts entre les entreprises virtuelles et les commerces traditionnels. Ce pragmatisme manque parfois.”
Un BizSpark Accelerator fin janvier
Les BoostCamps sont l’une des activités du MIC Brussels, à côté des IT coaching day, des Job Days, des formations en partenariat avec Evoliris ou des stages dans des PME. Le MIC Brussels va aussi organiser son premier BizSpark Accelerator Program fin janvier.
Contrairement à un Boostcamp, ce BizSpark, organisé en collaboration avec l’Agence Bruxelloise pour l’Entreprise, est réservé aux start-ups bruxelloises à un stade plus avancé que le simple projet ou idée.
Pendant trois mois, entre 10 et 15 entrepreneurs bénéficieront d’un coaching individualisé et pourront accéder gratuitement à la batterie de solutions logicielles de Microsoft.
129 jobs créés
La Ministre Fremault a exprimé sa volonté de soutenir un secteur des TIC, “qui figure dans le top 3 des secteurs-clés pour la création d’emplois à Bruxelles.”
Elle a également dit sa satisfaction par rapport aux 29 start-ups et 129 jobs créés par le MIC Brussels en deux ans et demi. Ces jobs sont pour environ 60% des emplois décrochés par des jeunes suite à une formation, un stage ou un Job Day, et 40% sont des emplois autocréés par des entrepreneurs dans le cadre des BoostCamps.
Le MIC Brussels a également délivré 331 certifications. Rappelons que la Région bruxelloise investit quelque 250.000 euros par an dans ce partenariat public-privé. Microsoft s’est engagée pour sa part à y investir au moins le même montant.
En extrapolant, on peut donc estimer l’investissement par job créé à un gros 10.000 euros.
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