L’Europe promotionne l’entreprenariat avec un nouveau plan d’actions
Le nouvel ‘Entrepreneurship Action Plan’ européen devrait constituer une vaste base pour la promotion de l’entreprenariat auprès des jeunes et des moins jeunes avec, sur certains points, une attention particulière accordée aux initiatives ICT.
Le nouvel ‘Entrepreneurship Action Plan’ européen devrait constituer une vaste base pour la promotion de l’entreprenariat auprès des jeunes et des moins jeunes avec, sur certains points, une attention particulière accordée aux initiatives ICT. Sous le giron de l”Entrepreneurship Action Plan’, l’Europe rassemble un certain nombre d’initiatives existantes et planifiées, afin de lever (en collaboration étroite avec les pays membres) les obstacles qui entravent la création et le développement de startups. Nombre de ces ‘actions’ sont toutefois connues depuis assez longtemps déjà.
L’important, c’est l’accent mis sur l’apprentissage de l’entreprenariat. L’Europe constate que quiconque a travaillé pendant sa jeunesse dans une mini-entreprise à l’école, démarre cinq fois plus souvent sa propre entreprise que les autres.
Une question de ‘plus on apprend jeune, mieux c’est’ donc, semble-t-il. Il est demandé aux pays membres de reprendre l’objectif ‘entreprenariat’ dans tous les programmes scolaires d’ici fin 2015 et de veiller à ce que tous les jeunes aient l’opportunité, avant la fin de leurs années d’études obligatoires, de participer à une initiative de ‘mini-entreprise’ au minimum.
Du point de vue financier, l’Europe espère davantage de micro-financements et la stimulation des marchés boursiers pour le commerce en actions et en obligations des petites et moyennes entreprises. Les starters doivent aussi disposer de suffisamment de latitude par des régimes d’impôts et de sécurité sociale adaptés.
Numérique et web Outre l’incitation à faire utiliser davantage et mieux la technologie ICT (dont le nuage) dans le fonctionnement de l’entreprise, l’Europe insiste sur l’importance des entrepreneurs web. “Ils constituent une catégorie spécifique d’entrepreneurs, qui créent de nouveaux services et produits numériques avec le web comme ingrédient incontournable. Les starters web semblent croître plus rapidement, mais échouer aussi plus vite que les autres entreprises, et se développent de manière exponentielle avec de plus importants profits à la clé, mais aussi pas mal de risques. Les startups web peuvent être mises sur pied à bon compte et plus facilement. Cela les rend particulièrement attrayantes à l’aube d’une carrière d’entrepreneur”, apprend-on encore.
A l’entendre, l’Europe développera plusieurs projets pour entrepreneurs web, comme un ‘Start-up Europe Partnership’, un ‘Web Entrepreneurs Leaders Club’ et un réseau européen de ‘Web Business Accelerators’. Davantage de capital-risque sera libéré, et des ‘online open courses’ seront stimulés. Les pays membres pourront à leur tour aider leurs starters web en stimulant entre autres l’accès aux données publiques ou aux vastes gisements de données disponibles.
L’Europe prévoit également des mesures pour simplifier le transfert d’entreprises à des successeurs (et les rendre plus attrayantes), ainsi que pour assouplir les règles qui compliquent de nouvelles tentatives d’entreprises (en l’occurrence après des faillites non frauduleuses).
En outre, l’Europe entend inciter aussi davantage de femmes, de seniors, de personnes d’origine étrangère et de chômeurs à entreprendre plus. La commissaire européenne en charge de l’Agenda Numérique, Neelie Kroes, a déjà libéré 100 millions d’euros pour ce nouveau plan d’actions, a-t-elle récemment expliqué lors de LeWeb à Paris.
Connu? Mais même si l’image globale est ample et ambitieuse, ce plan est déjà bien connu, du moins certains points, au vu des tentatives ou appels précédents. Il s’agit aussi de voir si la participation à des jeux d’entreprise dès le plus jeune âge conduira plus tard effectivement à davantage d’entreprenariat à plus grande échelle.
En outre, nombre de ces propositions doivent plutôt être mises en oeuvre et souvent financées (éventuellement par des réductions de recettes fiscales) par les pays membres. Dans le plan d’actions, l’on cite bien quelques dates possibles comme 2013 ou 2015, mais cela reste souvent sans engagement.
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