Lean Fund va investir dans des jeunes starters
Lean Fund est un nouveau fonds privé qui investira dans des startups nouvellement créées. “Nous voulons offrir aux entrepreneurs la possibilité de faire quelque choses de leur idée”, déclare l’investisseur et ex-directeur d’Apple Belgium, Philippe Lemmens.
Lean Fund est un nouveau fonds privé qui investira dans des startups nouvellement créées. “Nous voulons offrir aux entrepreneurs la possibilité de faire quelque choses de leur idée”, déclare l’investisseur et ex-directeur d’Apple Belgium, Philippe Lemmens. Ce n’est un secret pour personne que nombre d’entrepreneurs dans notre pays éprouvent des difficultés à trouver suffisamment de capital de démarrage afin de créer une petite entreprise. Une fois l’argent des amis, fans et autres membres de la famille épuisé, beaucoup sont les starters qui sont aux prises avec des problèmes, surtout lorsqu’une phase de récolte de fond de série A ne peut être rapidement menée à bien. Lean Fund entend changer la situation.
La nouvelle initiative est due à 30 investisseurs privés qui ont déjà injecté 1,65 million d’euros dans le fonds. Il s’agit de 15 business angels (qui ont apporté la majeure partie du capital) et de 15 entrepreneurs qui serviront aussi de coaches.
L’objectif est d’investir cinq à sept fois par an 30.000 euros dans une startup intéressante qui vient de transiter par un programme d’accélération et qui a donc besoin d’argent pour pouvoir vraiment démarrer.
En outre, le fonds injectera aussi deux à trois fois par an une somme plus importante (100.000 euros) dans une startup opérationnelle depuis six à neuf mois déjà. Tous les starters innovants seront pris en considération sans la moindre exclusion.
“Nous voulons agir très vite”, explique co-initiateur et coach Toon Vanagt. “Un peu comme dans le cas de la méthodologie ‘lean’ pour les starters. Les candidats ne devront pas passer par de lourds processus bureaucratiques et pourront démarrer quasi immédiatement avec le capital.”
Lorsque le starter pourra ultérieurement mener à bien un investissement de type série A, le prêt accordé par Lean Fund sera converti en une participation que la somme prêtée représentera dans l’évaluation de la startup (prêt convertibles).
Supposons ainsi qu’une petite entreprise soit évaluée à 1 million d’euros dans une phase de série A, 100.000 euros de Lean Fund représenteront alors une participation de 10 pour cent dans l’entreprise.
“Par ailleurs, les starters sélectionnés recevront encore une ristourne supplémentaire de quelque 30 pour cent au moment de la conversion. Ce sont là des conditions très intéressantes que l’on ne retrouve quasiment nulle part ailleurs”, insiste Vanagt.
De plus, le but est de collaborer étroitement avec d’autres initiatives (comme Meusinvest, Volta Ventures et St’Art), de sorte que l’on puisse éventuellement en arriver à des investissements communs, dans une phase de série A ou non.
Aujourd’hui, Lean Fund a du reste déjà effectué deux investissements, à savoir dans ‘Do Eat’ et dans ‘Sharebox‘ (qui réalise le programme cross-média ‘1001 Belges’ pour la RTBF). “Et cette année, nous lancerons encore une action spéciale, Power ³, où nous injecterons trois fois 50.000 euros dans 3 starters innovants comptant au moins 3 personnes, qui seront alors accompagnées par 3 coaches durant 3 semestres.”
Lean Reactor
Outre ‘Lean Fund’, l’on assiste aussi à la naissance de ‘Lean Reactor’, une sorte de camp de base pour les starters Lean Fund sélectionnés, qui est hébergé dans le tout nouvel incubateur technologique ‘Creative Spark’ sur le terrain d’Axis Park à Louvain la Neuve.
“Lean Reactor est un instrument avec lequel les quinze coaches de Lean Fund fourniront des services, y compris à des entreprises plus grandes”, ajoute encore Toon Vanagt. “Les moyens que nous en tirerons, nous pourrons ensuite les réinvestir dans notre camp de base.”
“Lean Reactor organisera des ateliers, mettra en oeuvre des rencontres entre starters, et aidera à mener à bien des événements tels ‘Start-up Heroes 4 a cause’. S’il est une seule chose qui est importante, c’est bien la pollinisation croisée entre les starters. Nous avions déjà observé avec Nest’Up que les entrepreneurs peuvent vraiment tirer profit de leurs contacts sociaux mutuels et c’est précisément ce genre d’écosystème que nous voulons aussi créer avec Lean Reactor.”
Creative Spark Et tant qu’à parler d’écosystèmes: comme susmentionné, d’autres nouvelles arrivent en droite ligne de Louvain la Neuve. Conjointement avec le collectif de startups Rue Du Web et Axis Parc Business Center, Lean Fund et Nest’Up sont désormais les forces motrices de l’incubateur de startups ‘Creative Spark’. Tout le bâtiment numéro 6 sur le site d’Axis Parc est désormais un concentrateur de startups .
“Creative Spark est un incubateur pour et par les entrepreneurs”, explique Henri Fischgrund, directeur général d’Axisparc. “Même si l’initiative a été au départ prise par les pouvoirs publics, Creative Sparc est désormais surtout une affaire privée, ce qui fait que cela devrait marcher (rire).”
“En tout cas, nous espérons que les starters qui aboutiront chez Axisparc, y resteront suffisamment longtemps. Voilà pourquoi nous consentirons des efforts supplémentaires et que les candidats pourront travailler gratuitement en 2014 au départ de Creative Spark. En 2015, ils recevront une ristourne et ne paieront que 100 euros de location au mètre carré.”
Creative Spark héberge aujourd’hui déjà 30 startups et projets et conjointement avec Nest’Up (qui est entre-temps devenu une a.s.b.l. à part entière) et avec Lean Fund, l’on peut donc réellement commencer à parler d’un écosystème digne de ce nom.
Risque Philippe Lemmens, l’ex-directeur d’Apple Belgium et de Skynet, et Myriam Malou, business process manager de Computacenter, deux investisseurs dans Lean Fund, sont enthousiastes quant aux initiatives prises à Louvain la Neuve.
“Avec Lean Fund, nous voulons offrir aux entrepreneurs la possibilité de faire quelque chose de leur idée”, prétend Lemmens. “L’on entend souvent dire que les starters doivent être davantage soutenus. Et bien, c’est exactement ce que nous faisons ici. Le fait de prendre un risque ne nous portera pas préjudice. Le but est que nous aidions les starters sélectionnés et que grâce à notre aide, ils aient davantage de chances de réussir que les autres.”
“Il existe certes une certaine bienveillance à investir dans des starters belges”, ajoute encore Malou. “Mais des initiatives visibles qui soient à la fois professionnelles et dynamiques, cela ne court pas les rues. Certaines personnes ont besoins d’initiatives média-géniques comme Nest’Up et Creative Spark pour faire le pas décisif. En tout cas, il n’y a à présent plus d’excuse pour ne rien faire.”
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