Un fonds d’investissement qui regroupe plus de 120 investisseurs entend donner un coup de pouce aux jeunes starters (technologiques) belges avec de l’argent, mais surtout de l’expertise. ‘Le capital est d’une importance secondaire.’
Syndicate One était en cours de développement depuis plusieurs années déjà, mais il est maintenant officiellement lancé. Le fonds a débuté comme un collectif d’angel investors (des particuliers qui investissent), mais il a désormais également attiré des investisseurs externes pour soutenir plus fortement l’écosystème belge.
Parmi les fondateurs figurent quelques grands noms: Jeroen de Wit (Team Leader), Pieterjan Bouten (Showpad), Matthias Geeroms (Lighthouse), Dewi Van De Vyver (Effex), Karl Tuyls (ex-Google DeepMind), Elise Pepermans (ImmuneSpec) et bien d’autres. Mais il reçoit également le soutien de quatre fonds gouvernementaux des différentes régions du pays: PMV, SFPIM, Finance&Invest.brussels et Wallonie Entreprendre.
‘Nous sommes particulièrement fiers d’être les premiers à rallier des fonds d’investissement flamands, wallons, bruxellois et fédéraux, car nous voulons être une réalité belge’, déclare le co-fondateur Robin Wauters à Data News. Cette approche représente également le focus même du fonds. Syndicate One investit dans des startups créées par des Belges (même s’ils ne se trouvent pas en Belgique) ou dans des entreprises ayant un lien avec la Belgique.
De plus, il ne s’agit pas d’un fonds destiné aux débutants ayant déjà solidement avancé. ‘Nous ciblons vraiment des entreprises en phase de démarrage, de pré-amorçage (‘pre seed’) et de ‘pré-revenue’. Nous investissons dans une équipe, pas nécessairement dans un produit fini. Il ne s’agit donc pas d’accélérer des entreprises existantes. Nous avons estimé que cela manquait encore sur le marché belge’, explique Wauters. Il se distingue ainsi par exemple d’Entourage, qui se concentre également sur les très jeunes entreprises, mais qui est davantage axée sur le B2B SaaS.
L’expertise plutôt que l’argent
Syndicate One démarre avec 6,5 millions d’euros à investir dans des jeunes pousses belges. ‘Nous ne sommes pas un fonds important, mais il représente quand même beaucoup pour des investissements précoces. Ce que nous souhaitons faire, c’est offrir l’expertise et le réseau des investisseurs impliqués. Le capital est d’importance secondaire. Si une entreprise souhaite notre implication, ce n’est pas uniquement pour l’argent, mais surtout pour les connaissances et les relations que nous apportons’, ajoute Wauters.
C’est également via ce réseau que se dérouleront la plupart des participations, selon Wauters. Les parties intéressées peuvent toujours postuler via le site web de Syndicate One, mais en réalité, Wauters s’attend à ce que bon nombre de ces débutants émanent déjà d’une autre startup/scaleup: ‘Notre objectif principal est de faire passer l’écosystème belge à un niveau supérieur, ce qui explique pourquoi nous avons réuni autant de personnes.’
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