Larian cède finalement au ‘Canadian Dream’
Après le succès de son tout récent jeu vidéo Divinity: Original Sin, le studio gantois de jeux Larian s’étend. Au Canada notamment: à Québec City, l’entreprise de quasiment vingt ans d’âge est en train de mettre en place une filiale.
Le but est de relever encore un tant soit peu la qualité des futurs jeux. Pour cela, il faut du personnel compétent. Et les subsides d’implantation spontanés qui sont accordés aux studios de jeux, sont aussi bons à prendre.
Des représentants de la province canadienne du Québec sondaient depuis quelques années déjà le studio gantois de jeux vidéo, afin de savoir si un déménagement vers Montréal ou Québec City, qui forment l’épicentre de l’industrie canadienne des jeux vidéo, n’était pas possible. C’est que la région fait la part particulièrement belle aux entreprises de jeux vidéo en leur accordant des subsides d’implantation spéciaux et une réduction d’impôts de pas moins de 37,5 pour cent par membre de personnel engagé (dont 7,5 pour cent sont constitués d’un bonus régional pour la création d’une version en français aussi), lorsqu’elles s’établissent dans cette zone en tant que entreprise de jeux.
Swen Vincke, le fondateur de Larian, s’était toujours montré réticent: une grande partie de son équipe de développement a en effet Gand comme port d’attache, et lorsque l’entreprise était en pleine phase de production, elle n’a jamais éprouvé de difficultés à faire venir temporairement à Gand des concepteurs, artistes et programmeurs de jeux internationaux. Mais à présent, le studio de jeux cède au ‘Canadian Dream’: Divinity: Original Sin, son jeu précédent, s’est révélé un succès commercial relatif, et il planche sur deux nouveaux titres. Pour accroître encore quelque peu leur qualité, Larian souhaite attirer davantage de personnel international. Voilà pourquoi une nouvelle filiale dans cette… terre promise est soudainement devenue intéressante: Larian a aujourd’hui loué un espace de bureaux à Québec City, là où le géant français Ubisoft dispose également d’une filiale, et commencera bientôt à engager du nouveau personnel.
“Pas de panique, nous ne partons pas”, déclare le fondateur Swen Vincke. “Nous n’avons pas la moindre intention de délaisser notre siège central de Gand. Mais c’est là une étape logique dans le plan d’extension que nous envisageons: si nous voulons augmenter un tant soit peu encore la qualité de nos futurs jeux, nous avons besoin de personnel tel qu’il existe dans cette région.”
Le soutien spontané des autorités locales a transformé en effet le Québec en un noeud de développement mondial dans l’industrie des jeux vidéo, où d’importantes entreprises de jeux comme Ubisoft, Activision et Square Enix tirent profit des réductions fiscales pour développer leurs plus grands jeux. Mais où un grand nombre d’entreprises de jeux indépendantes – aussi attirées par l’aide financière – tentent aussi leur chance.
Entre-temps, l’entreprise s’est également agrandie à Gand i: le nombre de développeurs chez Larian est passé de 42 à 53 depuis la fin de la production de Divinity: Original Sin. Généralement, le personnel se réduit après une grande production, parce que le studio laisse à ce moment partir certains freelances et d’autres personnes engagées simplement pour la durée du projet en cours: la phase précoce de conception d’un nouveau projet n’exige en effet pas autant de main d’oeuvre. Mais chez Larian, l’on a à présent avant tout l’intention d’effectuer quelques améliorations à Divinity: Original Sin: des éléments qui auraient pu être meilleurs avec suffisamment de collaborateurs et de temps, comme le degré de difficulté de certains combats et les dialogues, sont actuellement en train d’être peaufinés.
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