La startup Nestpick envisage de s’attaquer au marché locatif estudiantin belge
La startup Nestpick entend conquérir le marché locatif estudiantin belge. Via la plate-forme en ligne, les jeunes devraient pouvoir trouver de manière à la fois facile, rapide et, surtout, sûre un kot, un appartement ou une maison à louer. ‘Nous résolvons les problèmes du marché actuel et introduisons un nouveau standard locatif.’
Après avoir été lui-même escroqué par un marchand de sommeil, l’entrepreneur-étudiant Fabian Dudek (22 ans) a créé l’année dernière à Rotterdam le site web de location Nestpick. Initialement, il ciblait les étudiants internationaux, pour qui il est parfois malaisé de trouver un logement valable dans un pays qu’ils ne connaissent pas. ‘Ma génération pense globalement: de jeunes professionnels partent à l’étranger pour y étudier ou y travailler brièvement. Dans leur recherche d’un lieu de séjour, ils deviennent assez malheureusement souvent la proie d’escrocs, parce qu’ils n’ont pas un accès suffisant au marché locatif local.’
Des étudiants néerlandais eux-mêmes se sont rapidement tournés aussi vers Dudek. ‘Le marché locatif actuel est affreusement dépassé. La génération Y ne veut pas explorer des dizaines d’obscurs sites web, pour finalement se faire exploiter. Nestpick offre la solution: nous nous chargeons non seulement de la communication entre le loueur et le locataire, mais nous contrôlons aussi la qualité des logements. Alors qu’Airbnb se focalise plutôt sur des séjours économiques et courts, nous visons le marché locatif entre 100 et 2.000 euros.’
Frais d’intermédiaire
Après que Nestpick a envahi l’année dernière les Pays-Bas, la Grande-Bretagne, l’Italie, l’Espagne et la France, l’entreprise envisage en 2015 de s’attaquer au marché locatif estudiantin belge. ‘Nous croyons en effet que nous pouvons y prendre le meilleur sur les acteurs de marché en place’, explique la porte-parole Luisa Gerke. ‘Notre but est d’être actif à terme dans toute l’Europe.’
Selon Dudek, la convivialité de son concept est le principal atout. ‘En ligne, on trouve toutes les informations sur les logements proposés. Une fois que vous avez fait votre choix, vous virez le montant ad hoc sur notre compte, et vous pouvez aussitôt vous installer. Nous ne versons le montant de la location sur le compte du loueur que si nous avons reçu de votre part la confirmation que tout est en ordre. Le loueur a cependant le droit de se faire à l’avance une idée du locataire. Tout ce processus ne lui coûte du reste rien.’
Tel n’est pas le cas pour le locataire. Dans le cas d’un service mené à bien, ce dernier verse en effet encore une fois la moitié du montant de la location mensuelle à Nestpick. Pourtant, les frais d’intermédiaire sont interdits par la loi en Belgique. ‘Nous ne demandons pas de frais d’intermédiaire, mais un dédommagement pour l’utilisation de notre site web et de notre contrôle des logements. Notre service est entièrement transparent: nous regroupons l’offre et la demande aussi efficacement que possible. Voilà pourquoi les honoraires pourraient grimper à l’avenir, si nous observons que la demande devient supérieure à l’offre’, ajoute Gerke.
Le défi de l’immobilisme
De nouvelles initiatives telles Airbnb et Uber ont ces derniers mois fait l’objet de protestations de la part des fournisseurs traditionnels. Les gouvernements du monde entier débattent à propos d’une adaptation de leur législation. Nestpick ne se fait cependant que peu de souci: ‘Le site web est tout à fait légal, sans la moindre tentative d’escroquerie. Lorsque la loi sur les locations a vu le jour, elle n’avait évidemment pas anticipé les futures innovations comme la nôtre. En outre, il est logique que certaines personnes ne nous voient pas arriver d’un bon oeil: nous défions l’immobilisme. Les agents immobiliers sont assez mécontents, lorsque nous reprenons une nouvelle ville dans notre offre. Nous constatons clairement que l’insatisfaction augmente.’
Comme Nestpick étend toujours plus ses services, Dudek a recherché du nouveau capital. La firme Rocket Internet a alors racheté l’entreprise et a déplacé son siège central à Berlin. Aujourd’hui, elle occupe cinquante personnes. ‘Une équipe complète sera constituée spécifiquement pour le marché belge. De plus, nous préparons une nouvelle phase de financement et négocions avec d’autres investisseurs pour atteindre ces objectifs. Trouver un logement doit être agréable, pas stressant’, conclut Gerke. (LS)
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