La start-up de cryptage Belfort lève 5 millions d’euros pour une primeur mondiale

Les cofondateurs de Belfort: Laurens De Poorter, Furkan Turan, Michiel Van Beirendonck et Ingrid Verbouwhede.
Els Bellens

Belfort, une spin-off de la KU Leuven, souhaite utiliser l’argent récolté pour traiter les données cryptées en temps réel, sans les décrypter. C’est ce qu’on appelle ‘l’encrypted compute’.

La start-up de cryptage a développé une technologie permettant d’effectuer des calculs en temps réel sur des données cryptées. Il s’agit là d’une avancée majeure, car elle permettrait à l’intelligence artificielle de traiter des données sensibles sans les associer à des patients ou clients, par exemple. Voilà qui devrait accroître l’évolutivité des applications de protection de la vie privée.

Belfort est une spin-off de la KU Leuven issue du laboratoire COSIC, le groupe de recherche de la professeure Ingrid Verbauwhede. L’entreprise qualifie sa technologie d’accélérateur matériel pour le traitement des données cryptées.

‘Encrypted compute’

L’idée de traiter des données cryptées existe depuis un certain temps déjà. L’IA est de plus en plus utilisée pour traiter les données, permettant ainsi des économies de temps et d’argent. Cependant, ces données doivent actuellement encore être décryptées, avec toutes les implications en matière de sécurité que cela implique.
‘L’IA change tout, mais l’infrastructure de protection des données et des modèles sensibles est à la traîne’, déclare Michiel Van Beirendonck, cofondateur et CEO de Belfort, dans un communiqué de presse. ‘L’encrypted compute est la solution, mais sans accélération matérielle, il n’est pas évolutif. Celui qui trouvera la solution, générera la prochaine licorne.’

Pour devenir cette future licorne pleine d’espoir, la startup a levé 6 millions de dollars (5 millions d’euros) lors d’une première phase d’amorçage. Cette phase a été dirigée par Vsquared Ventures, avec la participation d’Anagram et de plusieurs ‘angels’, dont Jeff Dean (chief scientist chez Google) et l’investisseur technologique Naval Ravikant. Belfort souhaite utiliser ces fonds pour doubler son équipe et accélérer le développement de ses produits. La start-up possède actuellement des bureaux à San Francisco et à Louvain.

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