La BEI veut injecter 70 milliards d’euros dans des entreprises technologiques européennes

Nadia Calviño, présidente de la Banque européenne d’investissement (BEI). © Getty Images

La Banque européenne d’investissement (BEI) veut libérer septante milliards d’euros d’ici 2027 pour le financement de start-ups.

Dans une interview accordée au Handelsblatt allemand, Nadia Calviño, présidente du BEI Group, a déclaré que la BEI souhaitait financer des entreprises ‘de leur concept de base jusqu’à leur introduction en Bourse’. Le rachat de start-ups prometteuses est également envisagé, pour éviter qu’elles ne passent trop rapidement entre des mains américaines.

Guichet central de financement

Ce plan s’accompagnera du lancement d’une plateforme TechEU de la BEI. Cette plateforme devrait fournir aux chercheurs et aux entreprises un guichet central pour tous leurs besoins de financement. Nadia Calviño souligne que le soutien de l’UE sera ‘plus important, plus rapide et plus simple’. La BEI travaillera en étroite collaboration avec la Commission européenne, et les banques nationales pourront également y participer.

Avant d’en arriver là, le Conseil des Gouverneurs de la BEI, composé des 27 ministres des Finances des états membres de l’UE, doit encore approuver le plan. Cela pourrait se faire dès le mois de juin.

Calviño établit également un lien avec les Etats-Unis, maintenant que le financement de la recherche est supprimé aux universités de Harvard et de Columbia, entre autres. Il pourrait en résulter une fuite de cerveaux dans laquelle l’Europe deviendrait un ‘phare de stabilité, de clarté et de confiance’.

Capital-risque

Comme la BEI dispose aussi d’autres mécanismes de capitalisation, l’objectif est d’associer les différents programmes de financement de l’UE pour les chercheurs et les start-ups sur la nouvelle plateforme TechEU. Ce faisant, chaque projet ne devra être évalué qu’une seule fois.

L’ambition du plan est qu’à l’avenir, les start-ups européennes n’aient plus à s’installer aux Etats-Unis pour obtenir des capitaux en phase de croissance.

Réaction plus rapide

Calviño reconnaît dans l’interview que la Banque européenne d’investissement s’est montrée plutôt conservatrice dans le passé. L’intention est qu’elle réagisse plus rapidement au marché. Une demande de capital-risque devrait être entérinée dans un délai de six mois.

En collaboration avec Dutch IT-Channel.

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