Google sous le charme de l’appli FriendFinder de deux étudiants bacheliers flamands

Google campus Dublin © .
Frederik Tibau est rédacteur chez Data News.

Google a montré son intérêt pour l’appli FriendFinder de deux étudiants bacheliers flamands. FriendFinder permet à son utilisateur de rechercher de manière à la fois simple et rapide où se trouvent ses amis. Ruben Miessen et Glenn Vermeulen promotionnent actuellement leur création au Web Summit de Dublin, avec l’appui de leur mentor Hans Vets.

Ruben et Glenn ont eu l’idée de leur appli à Tomorrowland. “Nous avons vu passer sur Facebook des photos d’amis dont nous ne savions même pas qu’ils étaient présents”, affirment-ils. “Voilà comment nous est venue l’idée de FriendFinder. Notre application vous permet à tout moment de voir où se trouvent vos amis: que cela soit au café, dans un parc ou à une buvette spécifique lors d’un festival.”

Les deux étudiants veulent avec PeoplePlanner mettre également sur le marché une alternative pour les entreprises, avec laquelle les managers peuvent voir où se trouvent leurs employés et combien de temps il leur faudra encore attendre, avant qu’ils répondent présent à la prochaine réunion importante.

Un troisième champ d’application est celui des ‘points of interest’. Quiconque indique ses centres d’intérêt, peut recevoir des messages ‘push’ de commerçants intéressés ou d’institutions culturelles. Quelqu’un qui aime les aliments sans gluten, recevra par exemple un message avec un code ristourne, lorsqu’il passera à quelques mètres d’une brasserie proposant des mets sans gluten.

“L’avantage de notre technologie, c’est que les mini-capteurs (‘beacons’) ne sont plus nécessaires”, explique Miessen. “Tous se passe sur internet, via nos serveurs. Il ne faut plus rien contrôler, comme chez Swarm ou chez Facebook. Toutes les trois secondes, il y a une vérification automatique de la position des personnes utilisant l’appli. Et si vous êtes à proximité d’un de vos amis, l’appli vous le signale.”

FriendFinder se trouve actuellement encore dans une phase bêta close. Cela n’empêche pas nos deux étudiants en dernière année de sciences informatiques appliquées à l’Erasmus Hogeschool d’aller déjà présenter leur création au siège central européen de Google à Dublin.

“Google a pris contact avec nous, après que nous nous soyons inscrits au Belgian start-up event organisé en collaboration avec Startups.be à Dublin, en préambule du Web Summit”, explique Miessen.

“L’entreprise était sous le charme de notre appli, ne serait-ce que parce qu’elle avait elle-même dans le passé déjà tenté quelque chose de similaire. La grande question qui se posait chez Google, c’était de savoir si et comment nous voulions atteindre une base d’utilisateurs suffisamment grande avec notre système de ‘points of interest’. Ceux-ci sont intéressants pour Google, parce que le géant internet entend mieux pouvoir atteindre les gens ayant les mêmes centres d’intérêt et se trouvant à un endroit bien spécifique.”

“A terme, nous souhaitons étendre notre base d’utilisateurs en concluant des partenariats avec d’autres applications. Pensez par exemple à Facebook. Si nous rendons notre technologie disponible pour ce genre de plate-forme, cela peut aller alors très vite.”

Hans Vets comme mentor

Hans Vets, ex-directeur de CGI Belgique et actuel business & innovation coach chez Cegeka et Gumption notamment, voit des perspectives dans l’appli des étudiants. “Je suis le mentor de leur travail de master à l’Erasmus Hogeschool et j’examine comment l’on pourrait rentabiliser ce projet”, déclare-t-il à Data News au Web Summit.

“Il faudra de toute façon une phase d’investissement pour pouvoir mettre FriendFinder à la disposition du grand public. Mais rien que dans mon propre réseau, j’ai déjà trouvé pas mal d’acteurs intéressés. La priorité pour Ruben et Glenn, c’est qu’ils préparent à présent aussi rapidement leur appli iOS. Afin qu’ils puissent passer la déployer en long et en large au début de l’année prochaine.”

Vets: “Je pense qu’il y aura beaucoup d’entreprises qui seront intéressées d’exploiter la technologie sous-jacente à FriendFinder. Les algorithmes sont largement applicables, pas uniquement dans la vente au détail, mais aussi dans la chaîne d’approvisionnement, dans l’horeca, dans le secteur pharmaceutique,…”

Big Brother

Reste la question du respect de la vie privée. Si votre directeur peut voir à tout moment où vous vous trouvez, cela donne à réfléchir. C’est Big Brother qui vous suit donc partout à la trace. “Nous avons anticipé ce problème”, réagit Miessen. “Chez PeoplePlanner, nous allons clairement stipuler dans les contrats que l’appli doit être désactivée après les heures de bureau.”

“Et dans FriendFinder, il est également possible de désactiver complètement la partie emplacement, si tel est le souhait”, complète Glenn Vermeulen. “L’appli n’affiche dans ce cas plus que le dernier lieu. Aucune donnée n’est non plus partagée avec d’autres applications. Tout est stocké sur nos propres serveurs. Enfin, les commerçants ne sauront pas à qui ils envoient des ristournes. Pour satisfaire à la loi sur le respect de la vie privée, toutes ces informations sont rendues anonymes.”

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