FundRequest présente ses solutions financières open source
La progression des logiciels open source persiste, ce qui ne va pas sans poser de problèmes. Pour garantir des solutions fiables, la startup belge FundRequest recourt à présent à la technologie de la chaîne de blocs.
“Toujours plus d’entreprises et de pouvoirs publics utilisent la technologie open source, ce qui fait que le nombre de projets open source croît énormément”, explique Tim Dierckxsens de FundRequest. Sur la plate-forme GitHub, il existe actuellement déjà 67 millions de dépôts émanant de plus de 24 millions d’utilisateurs. Et cela ne va pas sans poser de problèmes, surtout au niveau des entreprises qui sont aux prises avec un manque de support. Comme elles exploitent la technologie open source à des fins propres, elles ont des desiderata et des besoins spécifiques. Et elles constatent souvent qu’il est malaisé de stimuler des développeurs en vue de les aider.”
Une entreprise qui a un problème avec un produit open source et ne trouve aucun écho auprès des gestionnaires de projets, dispose de deux possibilités, selon le co-fondateur de FundRequest: “Elle peut investir dans des développeurs qui effectuent une copie du software open source, et continuer à développer le produit en gestion propre. Ce faisant, elle renonce évidemment à la puissance de la communauté open source. Elle peut aussi acquérir moyennant paiement une licence de support auprès d’une firme telle Red Hat. Il s’agit cependant là de deux options coûteuses. Nous voulons par conséquent proposer une alternative.”
Quelle est donc la solution mise sur les fonts baptismaux par FundRequest? La startup offre aux entreprises l’opportunité de consacrer des fonds à leurs besoins, ce qui ne fera que stimuler les gestionnaires de projets à les examiner. “C’est bon tant pour l’entreprise même que pour les développeurs open source, qui veulent enregistrer des rentrées complémentaires, à côté de leur travail quotidien habituel”, ajoute Dierckxsens.
La chaîne de blocs
FundRequest recourt ici à la technologie de la chaîne de blocs et permet aux entreprises de conclure un contrat numérique préfinancé. “Cela donne au développeur la certitude qu’il recevra l’argent, dès que la solution sera approuvée”, poursuit Dierckxsens. “Notre plate-forme exploite un jeton numérique propre, qui permet d’utiliser les services de la plate-forme. L’objectif est d’autoriser le financement par des monnaies tant virtuelles que non-virtuelles, où notre jeton FND sera le mécanisme sous-jacent permettant de maintenir la plate-forme opérationnelle.”
Pour des raisons légales, FundRequest a établi son siège social dans la capitale estonienne Tallinn. “Lorsque nous avons conçu le projet de recueillir du capital par le biais de monnaies numériques, il apparut très vite que la législation belge n’y était pas encore préparée”, affirme Dierckxsens. “Voilà pourquoi nous avons choisi, en accord avec PwC, de créer une société en Estonie, où la législation est plus avancée sur le plan des crypto-monnaies.”
C’est aussi dans le monde des monnaies numériques que FundRequest a récolté son capital. “Nous avons élaboré tous ensemble notre white paper en dehors des heures, après quoi nous avons pu recueillir via la crypto-monnaie Ethereum deux mille Ether avec une prévente de notre jeton, ce qui représentait un demi-million d’euros de capital. L’un de ces investisseurs, l’allemand crypto-VC 1KX Capital est aussi devenu conseiller de FundRequest. Il nous accompagne et nous introduit à des tas de conférences, où nous pouvons présenter notre projet. Cela s’est déjà traduit par l’enregistrement de plusieurs utilisateurs qui veulent être actifs sur notre plate-forme, dès que nous la lancerons à la mi-février.”
Pour FundRequest, le moment de la vérité approche donc à grands pas, et Dierckxsens envisage de prendre des actions pour attirer davantage d’utilisateurs: “Nous entendons organiser une vente de notre jeton, où les développeurs obtiendront 20 pour cent de bonus, afin de susciter leur intérêt à travailler avec notre plate-forme. Des partenariats avec d’importantes firmes devraient également nous attirer du monde.”
FundRequest
Siège social: Talinn
Nombre d’associés: 4
A la recherche de capital supplémentaire?: Oui
Site web: www.fundrequest.io
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