Famest: “Dis moi ce que tu portes, je te dirai qui tu es”

Créée sur l’AxisParc de Mont-Saint-Guibert (Louvain-la-Neuve) il y a quelques semaines, Famest.com surfe sur la puissance de marketing viral des réseaux sociaux, Facebook en premier lieu.

Les effets de mode vestimentaire – typiquement l’engouement des ados pour la marque Abercombrie – et tout le cirque marketing autour peuvent vous laisser de marbre. Mais force est de reconnaître que chaque génération a ses “victimes de la mode”.

Forcément, pour la “web generation” actuelle, les goûts et les tendances se font et se défont de plus en plus sur les réseaux sociaux.

Créée sur l’AxisParc de Mont-Saint-Guibert (Louvain-la-Neuve) il y a quelques semaines, Famest.com surfe sur la puissance de marketing viral des réseaux sociaux, Facebook en premier lieu. Elles proposent aux passionnés de mode (ou simples curieux avides de nouveautés) d’identifier les vêtements qu’ils portent en “taguant” leur photo de quelques noms de marques.

L’utilisateur de Famest récolte un point à chaque fois que quelqu’un clique le tag et peut bénéficier de bons de réduction auprès de la marque en question dès qu’il atteint un certain nombre de points.

“Nous sommes partis de l’idée que les réseaux sociaux vont changer fondamentalement la façon de faire du commerce,” explique Julien Paquet, cofondateur avec Martin Meys et Grégory Vander Schueren. En bon ingénieur commercial issu de la Louvain School of Management, Julien avait déjà pu se rendre compte du pouvoir d’influence de Facebook il y a quelques années en lançant un site web “studentware” spécialisé dans la vente de marques US à la mode (Abercrombie, Gap, etc).

“Le site web n’a pas fonctionné, mais le compte Facebook était lui très populaire.” Les trois compères se sont rencontrés sur les bancs du Master en entrepreneuriat CPME de l’UCL. Martin est diplômé en informatique, tandis que Grégory a lui aussi été étudié l’IT aux Etats-Unis (à Austin) après avoir décroché son diplôme de gestion.

“C’est un atout de compter deux développeurs. Cela nous permet de gagner en rapidité d’exécution.” Après un site web de test, la start-up se prépare à lancer son véritable site commercial d’ici un mois. Il sera accompagné d’une application mobile pour l’iPhone.

Famest est actuellement à la recherche d’un développeur sur iOS pour poursuivre en interne le développement de l’application. Le site web est basé sur le framework de développement Ruby on Rails.

Famest a déjà eu droit à pas même d’articles de presse et même à un passage au journal télévisé grâce à sa participation au programme d’accélération de start-ups Nest’Up, dont nous vous avons déjà amplement parlé.

“Nous n’avons même pas eu besoin de communiquer … En fait, nous entamons seulement notre phase de commercialisation”, fait remarquer Julien Paquet, visiblement un peu étourdi par le rythme des événements.

Pour l’instant, Famest se rémunère (modestement) sur base du nombre de clics qui génèrent une action sur le site d’e-commerce d’une marque. Elle touche également une petite commission sur la fourniture de bons de réduction.

“Notre vision à long terme est de vendre des ‘packages de clics’ directement aux marques, en échange de leurs gains de notoriété.”
La jeune société nourrit pas mal d’ambition pour l’Asie, un continent qui compte un fort taux de “fashionistas”. “On travaille déjà avec une agence à Singapour, qui fait de la prospection pour faire connaître notre application mobile.”

Passeport

Nom de la société : Famest.com
Siège social : Mont-Saint-Guibert (AxisParc)
Date de création : février 2013
Effectifs : 3 personnes
Capitaux : non communiqué, un “business angel” français a fourni le capital d’amorçage


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