eDebex, sorte d’eBay de la créance commerciale

eDebex est une place de marché pour l’achat et la vente de créances commerciales.

On entend souvent dire que les start-ups manquent cruellement de compétences financières. Pour une fois, c’est la finance qui est le moteur de la création de l’entreprise. eDebex est une place de marché pour l’achat et la vente de créances commerciales.

“Nous mettons en relation des PME qui ont besoin d’améliorer leur trésorerie et des entreprises qui ont trop de cash et veulent le valoriser,” résume le fondateur Xavier Corman, qui bénéficie d’un solide background financier (Master à Solvay et diverses missions de directeur financier intérim dans des PME) mais se qualifie avant tout comme un entrepreneur.

Il est notamment à l’origine de Kick & Rush (désormais MCS Group), une entreprise de vente d’objets et textiles promotionnels qui emploie une quinzaine de personnes. Il intervient régulièrement en tant que coach, comme au dernier Startup Weekend Liège par exemple. Avec eDebex, il a donc remis les mains dans le cambouis.

“La vente et l’achat de créances commerciales remontent au Moyen-âge, mais cette activité n’intéresse plus les banques. Il devient de plus en plus compliqué pour une PME qui décroche un gros contrat d’obtenir une avance sur facture. Notre plateforme vise à automatiser ce genre d’opérations.”

“L’avantage pour la PME en manque de liquidités se situe au niveau de la rapidité plus qu’au niveau du coût, car un rachat de créances coûte un peu plus cher qu’une ligne de crédit classique. Quant à l’acheteur, il obtient un meilleur rendement sur son argent, tout en étant couvert contre les risques,” explique Xavier Corman.

Une première en Europe

La valeur ajoutée ‘business’ d’eDebex se situe en effet dans l’audit de chaque créance. La start-up a par ailleurs conclu un partenariat avec Euler Hermes, le leader mondial de l’assurance-crédit, pour offrir une couverture standard aux acheteurs de créances. Dans les pays anglo-saxons, le rachat de créances fait partie des moeurs.

Des sites comme Receivablesexchange.com aux Etats-Unis ou Marketinvoice.com en Grande-Bretagne connaissent un beau succès.

En Europe par contre, l’aversion au risque est telle qu’il faut prévoir davantage de garde-fou. “Je pense que nous sommes le premier site de ce genre en Europe continentale.”

Le principal défi technologique a été l’interfaçage de la plateforme avec les données provenant de tiers, notamment l’assureur-crédit. Tout a été développé en interne (sur la base du framework Symfony) par l’un des 5 associés, Jon McLennan, avec l’aide d’un développeur externe.

eDebex compte bien profiter de sa petite longueur d’avance en Europe. Les priorités du moment sont la finalisation du site, l’automatisation du back-office, la traduction en plusieurs langues et l’ajout de nouvelles fonctionnalités. Au niveau commercial, la plateforme a déjà réussi à convaincre pas mal d’acheteurs et est à présent armée pour approcher les vendeurs.

1 million en vue

L’entreprise a bon espoir de lever aux alentours d’1 millions d’euros de capitaux d’ici la fin de l’année, auprès de divers ‘business angels’ belges.

Son ambition est d’être pleinement opérationnelle en Belgique d’ici 1 an, puis d’étendre progressivement aux pays voisins, en commençant par le Luxembourg. La start-up vise à atteindre le break-even en moins de 2 ans.

Si ce “business plan” se concrétise, eDebex pourrait employer entre 20 et 30 personnes d’ici 2 ans, essentiellement des profils administratifs/financiers chargés de faire de la vérification de créances.

Passeport

Nom de la société : eDebex.com Fondation : janvier 2013
Siège social : Bruxelles (au BetaGroup)
Effectifs : 5 associés, pas encore de salariés
Capitaux : 18.600 euros sur fonds propres (levée de fonds en cours)

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