CR3DO veut abaisser le seuil d’accès à l’impression 3D
Nombreux sont ceux qui souhaiteraient au moins une fois imprimer quelque chose en 3D, mais n’en ont pas les moyens. Surtout pour une PME, il n’est pas évident d’y arriver techniquement et financièrement. En agissant en tant qu’intermédiaire, la start-up limbourgeoise CR3DO entend faciliter l’accès à cette nouvelle technique.
L’idée est née au sein de l’entreprise du père de Jens Raskin, une firme qui fabrique toutes sortes de composants au moyen de fraiseuses. C’est quand elle envisagea d’acquérir une nouvelle installation qu’elle découvrit l’impression 3D. “Il est apparu que nous pourrions aussi fabriquer pas mal de choses de cette façon plutôt qu’avec des fraiseuses”, explique le fondateur. “Mon père a donc acheté une imprimante 3D professionnelle et très vite, des amis et des voisins sont venus nous demander de réaliser des choses pour eux. Il m’est alors venu l’idée de commercialiser le phénomène.”
Cela se passa d’abord dans l’entreprise paternelle. “Nombre de PME ne possèdent aucune expérience au niveau de la conception de dessins 3D. Chez moi, l’on peut venir avec simplement une vague esquisse, voire une idée toute simple. Nous veillons à ce que cela prenne forme dans la pratique jusqu’à produire l’article imprimé voulu.”
Une solution globale d’impression 3D donc. Avec deux associés – le premier qui connaît l’impression 3D comme sa poche et l’autre, un informaticien capable de concevoir une plate-forme en ligne -, Raskin a recherché des fonds. Il les a trouvés auprès du projet européen FABulous qui entend stimuler l’impression 3D, auprès de l’IWT, mais aussi grâce à un prêt subordonné de LRM qui avait été décroché dans le cadre d’un concours [18-28] de JCI. Le tout a représenté un montant de départ de 250.000 euros. “En novembre de l’année dernière, nous sommes alors devenus une entreprise indépendante et depuis, les choses vont vite. Aujourd’hui, nous occupons déjà huit personnes.”
Le modèle commercial? CR3DO développe votre idée 3D et recherche le partenaire externe ad hoc pour l’impression proprement dite. “Cela peut être l’entreprise de mon père, mais tout aussi bien Materialize à Louvain. Nous prélevons un forfait sur le coût, et voilà.”
Après diverses commandes de différents clients, CR3DO a accompli le pas suivant cette semaine: le lancement d’une plate-forme en ligne sur laquelle les clients peuvent rechercher la solution standard adéquate. “A partir des nombreux projets que nous avons déjà réalisés, nous avons pu extraire plusieurs modèles qui offrent autant de réponses aux demandes 3D les plus fréquentes”, explique Raskin. “Nous les proposons dans un magasin web. Ce faisant, nous pouvons répartir sur de nombreux projets le forfait de consultance en vue de développer la solution voulue. C’est ainsi que nous sommes parvenus à réduire jusqu’à quarante pour cent cet aspect du prix.”
En quête de clients donc. Selon quelle stratégie? “Nous voulons surtout promouvoir le magasin web en ligne”, ajoute Raskin. “Mais pour les grands projets, il est bien entendu préférable de se rendre sur place. Dans ce but, nous avons aussi engagé les personnes adéquates. L’Europe? Nous lorgnons dès à présent au-delà des frontières et avons déjà obtenu des commandes de France et des Pays-Bas, mais occupons-nous dans un premier temps du marché belge. Rien qu’au Limbourg par exemple, il y a encore suffisamment de potentiel. Donc oui, nous pourrions exploiter du capital supplémentaire pour croître. En 2017, nous aimerions recueillir 500.000 à 1 million d’euros auprès de business angels ou de capital-risqueurs.”
CR3DO
Siège social: Alken
Nombre d’associés: 3
A la recherche de capital supplémentaire?: En 2017, l’entreprise espère récolter 500.000 à 1 million d’euros auprès de business angels ou de capital-risqueurs
Site web:www.CR3DO.be
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