Co.station en faillite
Le ‘post accelerator’ Co.Station annoncé en son temps avec tout le tralala, dépose son bilan six mois plus tard. Une mauvaise gestion et des irrégularités financières seraient à l’initiative de cette faillite.
Le ‘post accelerator’ Co.Station annoncé en son temps avec tout le tralala, dépose son bilan six mois plus tard. Une mauvaise gestion et des irrégularités financières seraient à l’initiative de cette faillite.
Co.Station ciblait les startups quelque peu plus matures enregistrant un chiffre d’affaires compris entre 500.000 et 1 million d’euros et se profilait comme le concentrateur technologique, où les entrepreneurs pouvaient obtenir des conseils d’experts et d’autres dirigeants de sociétés.
La grande différence avec les autres accélérateurs, c’est que Co.Station était une initiative purement privée et que les entreprises candidates s’acquittaient simplement des services qu’elles achetaient et de l’espace de bureau qu’elles occupaient dans le complexe de 2.200 m² au coeur même de Bruxelles.
En plus d’apporter son support aux entrepreneurs, le but de Co.station était aussi de les aider à recueillir du capital auprès d’investisseurs américains, tout en prenant une commission sur cette collecte de fonds. Son co-fondateur Tanguy Peers servait de lien entre Bruxelles et la Silicon Valley.
Même si, selon les initiateurs, le projet avait été préparé pendant 5 ans, voici que Co.Station doit déposer son bilan au bout d’à peine 6 mois. Ses fondateurs ont-ils vu trop grand? Y avait-il bien un marché pour les starters enregistrant un chiffre d’affaires supérieur à 500.000 euros en Belgique?
Le journal Le Soir a découvert qu’il y a eu une rupture de confiance entre l’administrateur délégué Edouard Cambier et son ami de jeunesse et directeur financier Thierry de Molinari. Ce dernier a du reste été licencié le 18 août dernier, parce qu’il vivait sur un trop grand pied sur le compte de l’entreprise (ce qu’il nie).
Par ailleurs, le holding chapeautant Co.Station et établi à Luxembourg a été capitalisé à hauteur de 2 millions d’euros, mais ses fondateurs pouvaient à peine en libérer un million. Au niveau des rentrées de la location de l’espace de bureaux, l’on tablait sur 700.000 euros, mais selon Digimedia, l’on enregistra qu’à peine 10 pour cent de ce montant.
De plus, pas la moindre collecte de fonds n’a pu être menée à bien ces six derniers mois, ce qui fait qu’il n’y eut pas non plus de rentrées sur ce plan. En d’autres mots, l’on n’a pu non seulement libérer suffisamment d’argent pour le projet, mais Co.Station a aussi nettement surestimé ses rentrées.
Aujourd’hui même se tient dans les locaux de Co.Station la dernière conférence, sous l’appellation appropriée “The Benefits of Failing”.
Edouard Cambier espère qu’après cette faillite, il pourra encore rassembler assez de personnes autour de lui pour donner une seconde chance au projet. Une affaire à suivre, sans aucun doute!
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