50 millions d’euros en plus pour les ‘scale-ups’ flamandes
Le gouvernement flamand libère encore 50 millions d’euros pour le fonds ARKimedes II. “Avec cette augmentation de capital, nous misons sur les entreprises sorties de la phase de start-up et qui veulent à présent s’étendre au niveau international”, déclare le ministre flamand du travail, de l’économie et de l’innovation Philippe Muyters (N-VA).
ARKimedes dépend de la société d’investissement flamande PMV et co-investit avec différents fonds (ARKIV) dans de petites entreprises prometteuses. Le fonds est conçu pour fonctionner comme un levier mobilisateur d’investissements privés et disposera après cette augmentation de capital de 210 millions d’euros à injecter dans les fonds ARKIV, où pour chaque euro d’argent public, un euro d’apport privé au minimum devra être généré.
“Le gouvernement flamand tente d’enraciner les activités économiques et l’emploi en Flandre”, suggère Philippe Muyters (N-VA). “D’une enquête de l’OCDE, il apparaît que la croissance future en matière d’emplois dépendra en grande partie de la puissance de nos entreprises.”
“Avec cette augmentation de capital, nous misons sur les entreprises issues de la phase de start-up et qui veulent à présent s’étendre à l’international. Dans les années à venir, elles seront un grand fournisseur d’emplois. Avec nos fonds ARKimedes, nous voulons donc les atteindre et les enraciner.”
La croissance internationale a généralement un besoin de capital de l’ordre de 10 à 20 millions d’euros, mais le plafond précédent d’1,5 million d’euros avait rendu inaccessibles pas mal d’investissements intéressants pour ARKimedes. Il en résulta que les entreprises flamandes en croissance n’avaient souvent aucune autre alternative que d’opter pour un investisseur international.
La suppression de ce plafond, la possibilité de réinvestir et la nouvelle augmentation de capital indiquent clairement que l’idée de Muyters est de miser davantage sur les entreprises en croissance.
Applaudissements sur la ligne de touche
“La Flandre déborde de créativité et de talent, mais pour pouvoir profiter au maximum de ce pool d’innovation, il convient de soutenir les entreprises durant leur phase critique de progression”, explique le spécialiste des start-ups Omar Mohout de Sirrus.
“Cela va de pair avec un accès aisé à du capital de croissance, et c’est précisément ce que le gouvernement flamand envisage avec ces moyens supplémentaires: financer les entreprises en croissance ayant un modèle commercial démontré, qui méritent plus que des applaudissements sur la ligne de touche. Je suis curieux de connaître l’impact de cette initiative sur notre écosystème, et de voir comment PMV va utiliser ces moyens supplémentaires.”
Par ailleurs, durant le premier trimestre de 2016, l’on a observé aussi en France (Bpifance) et en Allemagne (High-Tech Gründerfonds) des fonds très actifs financés par les pouvoirs publics en vue de combler le fameux ‘serie A-gap’ à la nécessité la plus élevée. En Belgique, PMV est le fonds de capitalisation le plus actif.
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