3Dsign remporte le Startup Weekend à Louvain
3Dsign est le lauréat du Startup Weekend organisé à Leuven (Louvain). L’équipe derrière ce starter en devenir entend créer une plate-forme sur laquelle les designers pourront placer leurs concepts pour imprimantes 3D.
3Dsign est le lauréat du Startup Weekend organisé à Leuven (Louvain). L’équipe derrière ce starter en devenir entend créer une plate-forme sur laquelle les designers pourront placer leurs concepts pour imprimantes 3D.
C’était la huitième fois déjà qu’était organisé un Startup Weekend dans notre pays, cette fois dans la ville de Leuven. Le concept est entre-temps bien connu: en 54 heures (du vendredi soir au dimanche soir), il s’agit de souder une équipe autour de soi et de créer une startup de zéro. C’est l’équipe qui est la plus avancée qui l’emporte.
Finalement, ce sont 11 groupuscules qui se sont affrontés en vue de décrocher le premier prix. Disons-le tout de go: le niveau des idées et des exposés succincts (pitches) dimanche soir était assez élevé. Même quelqu’un comme Leo Exter de Westartup et Hack for Health partageait cet avis: “Ce fut l’une des meilleures éditions”, a-t-il expliqué à Data News. “Mais c’est dû assurément aussi au fait que pas mal de vétérans y ont participé. J’y ai en effet rencontré plusieurs habitués des Startup Weekends. Des gens qui continuent d’apprendre.”
3Dsign a donc remporté le Weekend organisé dans la ville de la bière. Tous les membres du jury n’étaient du reste pas d’accord avec ce choix. Il existe en effet déjà beaucoup d’entreprises qui proposent des concepts 3D pour l’additive manufacturing (99Designs, Materialise,…). En quoi 3Dsign se distingue-t-il donc? Ce starter veut, à l’entendre, se focaliser sur la création d’une communauté de designers. “Si nous pouvons attendre et impliquer ces gens, il y a alors de fortes chances que nous réussissions dans notre entreprise”, nous a-t-on dit.
En outre, l’équipe gagnante a également obtenu un excellent score sur quelques critères retenus par le jury. Ce dernier tenait ainsi compte du modèle commercial (business model) et de la stratégie go to market, de l’exécution (démo, minimal viable product), ainsi que de l’expérience d’utilisation. “Et ce n’est pas parce qu’il existe déjà de telles plates-formes que 3Dsign n’avait aucune chance”, insistait Philippe Szombat d’Unisys, membre du jury.
Les repas d’entreprise
Le prix de la ‘lean start-up’ a été attribué à l’équipe Plunch, qui a imaginé une application RH permettant de regrouper des collègues d’une même entreprise lors du repas de midi. Un algorithme relie en effet les collaborateurs ayant un même pôle d’intérêt, ce qui leur permet, durant le lunch, de débattre de cibles business préalablement fixées (ou d’autres sujets). Les possibilités semblent infinies. Ou comment occuper de manière plus utile les repas d’entreprise.
Le troisième prix, qui récompense le ‘wannabee-starter’ avec la meilleure technologie, a été décerné à AgorAct, une équipe qui entend améliorer l’interaction avec le public durant les réunions et autres congrès en plaçant une couche en temps réel par-dessus Powerpoint et d’autres présentations, par le biais de laquelle toutes sortes de questions peuvent être posées.
A l’université, l’on pourrait par exemple demander aux étudiants s’ils apprécient le cours de leur professeur. L’objectif est alors de répondre avec un appareil mobile. Les données issues du voting feedback peuvent être exploitées à des fins les plus variées.
Ceci dit en passant, il nous sembla que l’équipe derrière AgorAct était occupée depuis plus longtemps que 54 heures sur le projet. La concurrence dans cette niche ne sera en tout cas pas mince dans la mesure où nombreuses sont les entreprises qui lancent ce genre d’applications.
“En fin de compte, c’est la réalisation qui fait qu’un starter peut progresser ou non”, a expliqué Peter Dedrij de MIC Vlaanderen, lui aussi membre du jury.
“L’on observe parfois que des équipes ayant de brillantes idées, s’égarent pourtant en chemin, alors que d’autres avec des concepts plus modestes parviennent à en faire vraiment quelque chose. Beaucoup – si pas tout – est fonction de l’équipe et de l’exécution. Mais ce sont là des éléments que nous ne pouvons juger au bout de 54 heures. Je suis curieux de voir si et combien de starters rencontrés ce weekend seront encore actifs dans quelques mois.”
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