3 jeunes entreprises suédoises à tenir à l’oeil
La semaine dernière, 40 étudiants flamands ont appris à connaître la scène des start-ups à Stockholm. Ci-après, nous passons en revue trois petites entreprises très intéressantes qu’ils ont visitées.
Pour la troisième année consécutive, l’organisation estudiantine flamande AFT (‘Academics for Technology’) organisait un voyage d’études d’un concentrateur de start-ups européen des plus intéressants. Cette fois, c’est Stockholm, la ville de Spotify, qui a été choisie.
Une visite du leader du marché de la diffusion (streaming) Spotify était au programme, mais malheureusement, les participants (dont votre serviteur) ont été contraints de signer un document nda (‘non disclosure agreement’) nous interdisant de dévoiler les choses intéressantes que nous y avons entendues.
Ce que nous pouvons écrire par contre, c’est que tout le monde est resté bouche bée devant le méga-prêt d’1 milliard de dollars annoncé plus tôt cette semaine, et qui semble s’avérer très favorable pour les investisseurs (l’on mise clairement sur une rapide entrée en Bourse de Spotify).
Heureusement, en dehors de Spotify, nous avons aussi visité d’autres entreprises technologiques intéressantes, dont voici les trois plus étonnantes.
1) Trustly
Trustly est une petite entreprise ‘fintech’ qui propose une plate-forme B2B avec laquelle les paiements en ligne peuvent être automatisés à la fois aisément et uniformément. En jargon, on parle de ‘third party payment provider’.
Grâce à Trustly, les consommateurs peuvent aussi payer par voie électronique sans carte de crédit. Les paiements sont directement traités dans la banque de l’utilisateur. Suite à un nouveau décret européen, les institutions financières ne peuvent en effet plus refuser d’offrir à des payment providers externes tels Trustly l’accès aux comptes de leurs clients.
Trustly traite aujourd’hui déjà pour 1,4 milliard d’euros de paiements par mois et a conclu des accords avec plus de 100 grandes banques dans 29 pays européens. A l’entendre, il n’existe encore aucune autre petite entreprise fintech en Europe qui propose un tel service à une aussi grande échelle.
2) Timesulin
Timesulin est la start-up de John Sjolund, le frère du co-fondateur de Skype, Andreas Sjölund. Cette petite entreprise de Stockholm se distingue avec un produit en soi très simple, à savoir une minuterie pour stylets à insuline.
Concrètement, il s’agit d’un étui en plastique pour le rangement de ce genre de stylet à insuline. Sur l’affichage, vous pourrez lire quand vous vous êtes injecté la dernière dose d’insuline. Le produit offre une autonomie d’un an, coûte 30 euros et est lancé sur le marché belge par le spécialiste en soins de santé Roche.
Le gros problème auquel est confrontée Timesulin actuellement, c’est qu’une grande partie du personnel soignant n’a encore jamais entendu parler du produit. Si une solution pouvait être trouvée (passant par de lourds investissements consentis dans la vente et le marketing), la petite entreprise pourrait assurément écouler non pas des centaines de milliers, mais bien des millions d’étuis à stylet d’insuline.
Reste à savoir quel sera le prochain produit de Timesulin, à présent que toujours plus de grandes multinationales du secteur des soins de santé préparent des pompes à insuline à boucle fermée (‘closed loop’) fonctionnant sur base de données massives (‘big data’).
“Notre défi consiste à transférer les données issues de ces systèmes ‘closed loop’ vers un produit comme le nôtre”, explique le frère du fondateur de Skype, qui est lui-même diabétique.
3) Detectify
Detectify est un outil en ligne qui recherche les vulnérabilités des sites web, les analyse en profondeur, avant de proposer des solutions (sans les mettre en oeuvre). Tumblr et Le Monde recourent à ce logiciel.
Il va de soi que Detectify n’est pas le seul scanner de points faibles (pensez à l’entreprise belge PatrolServer, qui propose un produit similaire), mais Detectify possède quelques véritables spécialistes de la sécurité qui améliorent sans cesse le produit de base et qui augmentent ainsi la crédibilité de l’entreprise.
Le ‘white hacker’ et co-fondateur Frans Rosén par exemple a gagné ces dernières années déjà des millions d’euros en passant à la loupe et en piratant les sites web de PayPal, Google, Facebook, Salesforce, Meraki et bien d’autres. Il fait cela depuis l’âge de seize ans.
Ce qui est étonnant, c’est que Detectify – qui, ces dernières années, a vu son personnel passer de quatre à seize collaborateurs et dispose d’une base de données regroupant les points faibles de pas moins de 25.000 sites web – est encore et toujours dans le rouge et ce, malgré le fait que la petite entreprise demande quand même 30 euros par mois et par domaine.
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