‘Le fisc néerlandais s’est engagé à aider Uber’
Selon un lanceur d’alertes, l’entreprise américaine a été informée par le fisc néerlandais de ce qui était discuté avec d’autres états, ainsi que des points de vue de pays comme la France et la Belgique.
Aux Pays-Bas, Uber n’a en outre quasiment pas payé d’impôts. Voilà ce qu’a déclaré le lanceur d’alertes Mark MacGann hier mardi devant la commission des finances de la chambre des représentants néerlandaise.
MacGann a travaillé comme lobbyiste pour Uber. Il est à l’origine des Uber Files, un ensemble de plus de 100.000 documents internes publiés l’année dernière par des journalistes d’enquête. De ces documents, il est apparu qu’Uber entretenait un ‘lien étroit’ avec le fisc néerlandais.
Amsterdam
Le siège international d’Uber se trouve à Amsterdam. Grâce à des accords conclus avec le fisc néerlandais, Uber a été autorisée à verser 25 pour cent d’impôts aux Pays-Bas sur 1 pour cent de ses revenus en dehors des Etats-Unis, selon MacGann. Le président de la commission Pieter Omtzigt a décrit l’accord comme suit: ‘Si vous gagnez 1.000 euros, vous ne devez en déclarer que 10 et sur ce montant, vous versez 2,50 euros d’impôts.’
Le reste était transféré directement aux actionnaires via les Iles Caïmans et les Bahamas. MacGann: ‘Voilà une pratique qui s’avéra extrêmement favorable pour Uber. Or les entreprises néerlandaises ne bénéficiaient pas de ce genre d’avantages. Une situation malsaine donc.’ Et d’ajouter que chez Uber, on était, façon de parler, ‘ivre et excité’ en raison de l’influence exercée aux Pays-Bas: ‘Le tapis rouge était pour Uber encore plus rouge et plus long que celui déployé pour la famille royale.’
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