La société belge Jarviss lance sa sécurité automatisée aux Pays-Bas

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Els Bellens

Le spécialiste des réseaux et de la sécurité basé à Lochristi souhaite également sécuriser les PME aux Pays-Bas.

Jarviss est une scale-up de cybersécurité qui se concentre sur les entreprises « mid-market ». Elle cible par exemple les hôpitaux ou les entreprises manufacturières de taille moyenne. « Les quatre fondateurs de Jarviss sont tous issus de l’ancienne société SecureLink, qui a été rachetée par Orange », a déclaré Jo Vander Schueren, cofondateur de Jarviss, à Data News. « Nous avons constaté que cette acquisition a encore une fois fait disparaître un acteur ancré localement et axé sur le mid-market, et des clients nous ont aussi demandé de lancer quelque chose de nouveau sur ce marché. Ils voulaient une entreprise de sécurité pour laquelle ils ne soient pas qu’un numéro, intégrée dans un groupe d’entreprises beaucoup plus grandes. »

Depuis environ quatre ans, l’entreprise gantoise fournit des services de réseau et de cybersécurité à ce marché, l’équivalent selon elle « de 200 ou 500 à 10 000 écrans ». Le problème auquel ces entreprises sont confrontées est qu’elles ont souvent des besoins élevés en matière de sécurité, mais pas les budgets d’une multinationale, par exemple. « Chaque entreprise doit être en mesure de détecter les incidents de sécurité, mais comment les traiter ? Comment organiser le reporting et la gestion ? », indique Vander Schueren. « Traditionnellement, on utilise un SIEM (une plateforme qui rassemble les rapports d’incidents de sécurité, NDLR), et une équipe d’analystes de la sécurité surveille ces rapports en permanence. Mais ce processus est complexe et coûteux. Pour de nombreuses entreprises en Belgique, ce n’est pas viable. »

Automatisation

Jarviss affirme apporter une partie de la solution grâce à l’automatisation de ses services gérés. « Nous détectons les notifications d’incidents et les analysons automatiquement », explique Vander Schueren. « Nous extrayons par exemple des informations complémentaires d’autres dispositifs, tels que des pare-feu, afin de déterminer si une notification représente réellement un danger. Ensuite, nous automatisons également la gestion et la réponse. »

Selon lui, cela leur permet de travailler plus rapidement qu’un centre des opérations de sécurité (SOC) traditionnel, non automatisé. La décision finale, par exemple le retrait temporaire d’un appareil du réseau, revient toujours au client, mais il peut compter sur une aide. « Un hôpital a un service de permanence 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, mais pas d’analystes de sécurité spécialisés », explique Vander Schueren. « Ces personnes ne sont pas des spécialistes des pare-feu ou de la gestion des utilisateurs. Nous avons donc automatisé une série de scénarios afin qu’elles puissent, par exemple, mettre un utilisateur en quarantaine. Cela se fait automatiquement, sans qu’elles doivent se connecter à toute une série de systèmes. » Toute la plateforme fonctionne de manière indépendante, ajoute-t-il, et devrait donc fonctionner avec la sécurité existante.

À la conquête des Pays-Bas

Dans notre pays, Jarviss compte aujourd’hui une cinquantaine de clients et une trentaine d’employés. L’entreprise réalise un chiffre d’affaires annuel de 10 millions d’euros. Elle veut maintenant créer une autre branche aux Pays-Bas. « Nous connaissons le marché néerlandais », déclare Vander Schueren. « Nous y avons constaté le même problème, avec de nombreuses acquisitions et des entreprises laissées pour compte. » La branche néerlandaise sera dirigée par Sander Groot, qui occupera le poste de directeur général.

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