Un juge affirme que Meta peut former son IA sur base de livres protégés

Pieterjan Van Leemputten

‘Que Meta entraîne son IA avec des livres protégés par le droit d’auteur, ne pose aucun problème’, a statué un juge américain. Il a toutefois précisé que ce n’était pas toujours le cas.

Un procès avait été intenté par treize auteurs américains, dont la comédienne et actrice Sarah Silverman. Ils avaient agi ainsi à cause du fait que Meta avait formé son IA à partir de leurs livres, entre autres.

Mais le juge estime à présent que l’utilisation de ces livres par Meta relève d’un ‘fair use’ (usage raisonnable) et était donc autorisée. Cette sentence intervient quelques jours seulement après qu’Anthropic, une firme d’IA, a gagné un procès similaire.

Selon le juge, les auteurs n’ont pas été en mesure de démontrer de manière suffisamment convaincante que le copiage de leurs livres pour les grands modèles linguistiques (LLM) de Meta constituait une atteinte au marché pour ces auteurs. Pour lui, il n’existe ‘aucune preuve significative de dilution du marché’.

Le juge apporte cependant la nuance, selon laquelle ce raisonnement ne s’applique pas toujours. Il souligne qu’il existe des cas comparables où le verdict peut être différent, si les procureurs peuvent mieux démontrer les effets d’une pareille utilisation sur le marché. C’est ainsi que les choses peuvent être différentes pour des articles de presse ou des films que pour des livres.

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