Musk de nouveau devant le juge dans un procès l’opposant à OpenAI

Elon Musk. © ARINA JOHANSEN/NTB/AFP via Getty Images
Pieterjan Van Leemputten

Elon Musk doit une fois encore faire face à OpenAI et à son CEO Sam Altman dans le cadre d’un procès. Ce qui contrarie Musk, c’est que l’entreprise soit aujourd’hui active sur le plan commercial.

Selon l’agence Reuters, cette affaire a comme objectif de déterminer si la licence qu’OpenAI a accordée à Microsoft pour utiliser sa technologie, est bien valable. C’est ainsi que Musk prétend entre autres que les grands modèles de langage (LLM) d’OpenAI ne font pas partie du contrat conclu avec Microsoft. Microsoft a investi des milliards de dollars dans  OpenAI pour avoir accès à sa technologie. Celle-ci est aujourd’hui intégrée dans Copilot notamment.

La plainte émise par Musk succède à une affaire similaire, datant de février, qu’il avait retirée sans explication en juin. Dans les deux cas, Musk affirme qu’OpenAI s’écarte de sa mission initiale de développer une IA au profit de l’humanité. Et ce, alors que l’entreprise privilégie à présent son profit et ses intérêts commerciaux.

Musk fut en 2015 l’un des co-fondateurs d’OpenAI, mais il quitta le conseil d’administration en 2018.

Tant lui qu’OpenAI n’ont pas encore formellement réagi au nouveau procès. Mais en mars, OpenAI avait encore indiqué dans une lettre ouverte que Musk avait en 2017 donné son accord pour qu’OpenAI adopte une attitude plus commerciale, en ce compris la création d’un département ad hoc. Et OpenAI d’ajouter que Musk voulait en devenir l’actionnaire principal, contrôler le conseil d’administration et assumer la fonction de CEO.

Depuis lors, c’est comme si Musk se montrait surtout jaloux du succès d’OpenAI. C’est ainsi que début 2023, il fut encore l’un des signataires d’un courriel qui appelait à mettre en pause l’évolution ultrarapide de l’IA, afin d’y introduire des systèmes de sécurité et de contrôle suffisants. Rétrospectivement, il est apparu que c’était là surtout une tentative de freiner quelque peu l’entreprise. A peine six mois plus tard, Musk lançait sa propre firme d’IA, xAI.

Plus récemment, lorsqu’Apple annonça juste avant l’été qu’elle allait collaborer avec OpenAI, Musk prétendit qu’il s’agissait là d’un risque majeur pour la sécurité, et interdit que ses collaborateurs utilisent encore des iPhones.

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