La justice britannique accorde 700 millions de livres à HP sur le rachat d’Autonomy

Mike Lynch, l'ancien patron et cofondateur d'Autonomy, est mort dans un naufrage à l'été 2024. © Getty Images

La justice britannique a accordé mardi des réparations de plus de 700 millions de livres (806 millions d’euros) au groupe informatique américain Hewlett Packard Enterprise dans une affaire de fraude contre l’homme d’affaires britannique Mike Lynch, décédé l’été dernier dans un naufrage en Sicile.

La Haute Cour de Londres avait donné raison au groupe américain début 2022 dans ce procès civil lié à la vente de la société Autonomy, mais n’avait pas encore tranché sur les dommages. Les sommes accordées sont bien inférieures aux 5 milliards de dollars (4,3 milliards d’euros) qui étaient réclamés.

‘Bill Gates britannique’

La procédure britannique avait connu un coup d’arrêt en août dernier avec le décès de M. Lynch, parfois surnommé le ‘Bill Gates britannique’, dans le naufrage d’un voilier de luxe sur lequel il se trouvait pour célébrer son acquittement dans un autre procès aux États-Unis (pénal celui-là) dans la même affaire.

Le Bayesian, voilier de 56 mètres de long avait sombré en quelques minutes dans la nuit du 19 août 2024 au large de Porticello, près de Palerme, après le passage soudain de ce qui a été décrit comme une mini-tornade. M. Lynch, 59 ans, sa fille Hannah, 18 ans, et cinq autres personnes avaient péri.

‘Substantiellement exagérées’

Hewlett Packard (HP), qui avait racheté l’éditeur britannique de logiciels Autonomy pour plus de 11 milliards de dollars en 2011, reprochait à l’ancien directeur général Mike Lynch et à l’ancien directeur financier de la société Sushovan Hussain d’avoir artificiellement gonflé les revenus déclarés, la croissance et les marges.

Le groupe américain avait inscrit presque 9 milliards de dollars de dépréciations, dont plus de 5 milliards présentés comme le résultat de manipulations comptables perpétrées au sein d’Autonomy avant la transaction. Mais le juge en charge du dossier a ‘considéré que les demandes [de réparations] de HP avaient toujours été substantiellement exagérées’, selon la décision consultée par l’AFP.

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