Amazon poursuivie en justice pour vente de caméras d’espionnage
Une jeune femme mineure d’âge espionnée par une caméra déguisée en ‘porte-serviette’ a porté plainte contre le géant du commerce Amazon pour complicité. Un juge a maintenant déclaré l’affaire parfaitement fondée.
L’affaire concerne une Brésilienne mineure d’âge venue aux Etats-Unis dans le cadre d’un échange. Sur place, sa famille d’accueil l’a espionnée dans sa salle de bain privée au moyen d’une caméra achetée sur Amazon. L’appareil est spécifiquement une caméra d’espionnage déguisée en porte-serviette.
Amazon espérait que l’affaire soit classée sans suite. L’entreprise affirme qu’elle n’est pas responsable de ce que d’autres vendent sur sa plate-forme. Le fait que cette affaire aille à présent plus loin, constitue un revers mineur pour le géant. Le produit en question était cependant spécifiquement annoncé comme une caméra espion sur la page produits de la plate-forme de commerce électronique, ce qui aurait dû été contrôlé par la Product Safety Team de l’entreprise.
Caméras d’espionnage
Amazon vend en fait toute une gamme de caméras d’espionnage, certaines étant par exemple dissimulées dans des ours en peluche. Ces appareils ne sont pas illégaux et sont généralement présentés comme un moyen de surveiller les baby-sitters ou les femmes de ménage.
La particularité de la page produit où se trouve la caméra dissimulée dans un porte-vêtement (‘Hidden Clothes Hook Camera’) est qu’elle fait la promotion de l’appareil, y compris une image du cintre installé dans une salle de bain et le message selon lequel il ‘n’attire pas l’attention’ de la victime. La page suggère donc très clairement qu’il s’agit d’espionnage de personnes nues, et Amazon ‘ne peut prétendre être choquée’ du fait que le produit est également utilisé dans ce but, selon le juge.
Approuvé
Ce qui est ennuyeux pour Amazon, c’est que cette page avait déjà été signalée par des utilisateurs comme potentiellement illégale et avait donc été contrôlée par l’équipe qui examine les pages produits. Amazon connaissait donc la page produit en question et l’a approuvée, avec des conséquences pour la victime. Le géant technologique devra à présent se justifier.
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