Amazon en appel contre la méga-amende française infligée pour la surveillance des employés
Amazon fait appel de l’amende de plusieurs millions d’euros que l’entreprise américaine a reçue en France en janvier de la part du régulateur de la protection des données (CNIL). Selon ce dernier, plusieurs milliers d’employés sont surveillés ‘abusivement’ dans les centres de distribution du groupe en France, sans en informer correctement le personnel.
L’amende s’élève à 32 millions d’euros. Amazon affirme être ‘complètement en désaccord’ avec les ‘conclusions factuellement incorrectes’ de la CNIL, selon un communiqué du géant du commerce électronique. Amazon avait précédemment déjà déclaré que les systèmes de surveillance étaient nécessaires ‘pour garantir la sécurité, la qualité et l’efficacité’.
‘Pratiques illégales’
La CNIL avait signalé en janvier que les scanners utilisés par les employés pour traiter les colis surveillaient également leurs prestations. C’est ainsi que ces appareils enregistraient les moments où les employés n’utilisaient pas le scanner pendant dix minutes ou plus. Selon le régulateur, c’est illégal. Un autre système mesurait la vitesse avec laquelle les employés scannaient les colis. Or selon la CNIL, la vitesse requise est abusive.
Le régulateur français a en outre déclaré que les salariés étaient soumis à une pression constante et devaient régulièrement justifier pourquoi ils avaient été absents de leur lieu de travail pendant un certain temps. De plus, la durée séparant l’arrivée d’un employé dans l’entrepôt et le moment où il débutait effectivement son service, était également contrôlé.
Amazon condamné à 32 millions d’euros d’amende en France pour “surveillance des salariés”