Nette hausse des commandes chez le fabricant de machines à puces ASML grâce à l’essor de l’IA 

Christophe Fouquet, CEO ASML © ASML

Au cours du trimestre écoulé, le fabricant de machines à puces ASML a reçu nettement plus de commandes de ses clients qu’au début de l’année. Cette croissance est surtout due au rapide développement de nouvelles applications d’intelligence artificielle (IA), selon son directeur récemment nommé Christophe Fouquet. 

‘Nous voyons d’importantes évolutions dans le domaine de l’IA, ce qui assure en très grande partie le redressement et la croissance dans le secteur’, déclare Fouquet pour expliquer les chiffres. Au deuxième trimestre, ASML a obtenu des commandes d’une valeur de quasiment 5,6 milliards d’euros, soit beaucoup plus que les 3,6 milliards d’euros de commandes reçues au cours des trois premiers mois de l’année. Les machines lithographiques les plus modernes d’ASML, qui fonctionnent à la lumière ultraviolette (EUV) pour dessiner les gabarits sur les puces, ont représenté 2,5 milliards d’euros de commandes. 

Chiffre d’affaires issu de Chine 

ASML a aussi enregistré un chiffre d’affaires de 18 pour cent supérieur à celui du premier trimestre (6,2 milliards d’euros). Il en résulte que l’entreprise a réalisé un bénéfice net d’1,6 milliard d’euros. Pour l’ensemble de cette année, ASML s’attend encore et toujours à un chiffre d’affaires plus ou moins similaire à celui de l’an dernier. 

Il convient ici de noter que quasiment la moitié du chiffre d’affaires provenait de Chine. Or, les Etats-Unis veulent désormais limiter autant que possible la vente de technologies de puces sophistiquées au pays asiatique, et ASML n’est déjà plus autorisée à vendre ses plus récentes machines à des clients chinois. Mais pour produire des puces d’anciennes générations, les entreprises chinoises investissent encore fortement dans les machines d’ASML. 

Tensions commerciales 

Lors de la présentation de ses chiffres trimestriels, ASML n’a pas abordé l’impact des tensions commerciales entre les Etats-Unis et la Chine. Sur la base des dires d’initiés, l’agence de presse Bloomberg révélait mercredi dernier que le gouvernement américain envisageait des restrictions encore plus sévères des exportations de technologies de puces sophistiquées vers la Chine. 

En comparaison avec le deuxième trimestre de l‘année dernière, le chiffre d’affaires et le bénéfice d’ASML ont par ailleurs régressé. L’industrie des puces y a été en effet aux prises avec une diminution de la demande après une période faste caractérisée par une forte demande de produits électroniques au cours de la pandémie du coronavirus. 

Pour ASML, 2024 est une année de transition. L’entreprise située à Veldhoven (Pays-Bas) investit à présent surtout dans l’extension de sa capacité de production et dans la poursuite du développement technologique, afin de pouvoir répondre dans les années à venir à la croissance attendue de clients tels que Samsung, Intel et TSMC. 

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