Les employés affirment que le service cloud Azure est utilisé pour stocker les données de surveillance des Palestiniens.
Plusieurs dizaines de collaborateurs de Microsoft ont brièvement occupé une partie du campus de Redmond. Ils protestaient ainsi contre l’utilisation du logiciel Azure de leur entreprise par les forces de défense israéliennes IDF. Selon certaines informations, ces dernières utiliseraient Azure, entre autres, dans le cadre de leurs opérations d’occupation de Gaza et de surveillance massive des Palestiniens.
Le journal britannique The Guardian avait précédemment déjà révélé que l’armée israélienne stockait une partie de ses données de surveillance sur Azure. Il est question par exemple de la mise sur écoute d’appels téléphoniques passés par les Palestiniens. Le journal, citant des sources au sein même de Microsoft, rapporte que ces données sont utilisées pour identifier des cibles de frappes aériennes. Selon l’armée israélienne, ce seraient des appels téléphoniques de membres du Hamas. Le journal précise en outre que de nombreux citoyens palestiniens ordinaires étaient également mis sur écoute.
Enquête
Il y a trois mois, suite à l’article paru dans le Guardian, Microsoft avait elle-même lancé une enquête sur l’utilisation de son logiciel Azure par l’armée israélienne. Microsoft a ensuite déclaré dans un communiqué n’avoir trouvé aucune preuve que sa plateforme avait été utilisée pour nuire à la population de Gaza.
Selon les manifestants, cette réponse est insuffisante. Le groupe ‘No Azure for Genocide’ appelle par conséquent Microsoft à résilier ses contrats avec l’armée israélienne. Celle-ci est accusée, entre autres par l’UNICEF et la Cour Internationale de Justice de La Haye, de génocide et de famine à l’encontre de la population palestinienne. Microsoft aurait d’ores et déjà ouvert une nouvelle enquête.
Ce n’est pas la première fois que des protestations sont organisées contre des contrats conclus avec Israël. Plus tôt ce mois-ci, une manifestation a ainsi eu lieu dans un centre de données de Microsoft dans la province néerlandaise de Noord-Holland. Des millions d’heures d’écoutes téléphoniques palestiniennes y auraient été stockées.