Enorme accroissement de la criminalité informatique
L’année dernière, plus d’ une entreprise belges sur trois a été forcée de constater qu’elle a été la victime d’une fraude économique. Et pour ce faire, les auteurs recourent toujours plus à internet: en partant de zéro, voici donc que la criminalité informatique se classe à présent dans le top trois des techniques de fraude les plus fréquentes. C’est ce qui ressort du Global Economic Crime Survey de l’entreprise de consultance PwC.
L’année dernière, plus d’une entreprise belges sur trois a été forcée de constater qu’elle a été la victime d’une fraude économique. Et pour ce faire, les auteurs recourent toujours plus à internet: en partant de zéro, voici donc que la criminalité informatique se classe à présent dans le top trois des techniques de fraude les plus fréquentes. C’est ce qui ressort du Global Economic Crime Survey de l’entreprise de consultance PwC. La fraude économique est toujours plus présente. En 2009, un quart environ des entreprises belges déclarait en avoir été la victime à une ou plusieurs reprises, alors qu’en 2011, l’on en est à 38 pour cent.
La forme de fraude la plus fréquente reste le détournement d’actifs des entreprises (cité par quasiment 70 pour cent des entreprises touchées en Belgique). A la deuxième place, l’on trouve la criminalité informatique (44 pour cent), un phénomène qui était encore négligeable il y a deux ans. La criminalité informatique comprend entre autres le vol de données, les téléchargements illégaux, les virus informatiques et le piratage. Ces délits peuvent être perpétrés par des auteurs extérieurs ou par le personnel de l’entreprise.
Selon PwC, la hausse de cette forme de fraude économique est non seulement due à l’importance croissante de la technologie au sein des entreprises, mais aussi au fait que le malfaiteur court moins de risques qu’avec les autres formes de fraude économique. “L’auteur n’est d’abord pas présent physiquement sur les lieux du méfait. En outre, il est plus compliqué de l’identifier ou de déterminer où il se trouvait au moment des faits”, déclare Rudy Hoskens, partner de PwC.
Ce qui est étonnant, c’est que les entreprises belges sont singulièrement beaucoup aux prises avec la criminalité informatique. Au niveau mondial par contre, ‘seulement’ 23 pour cent des entreprises ont déclaré avoir été victimes de fraude économique induite par ce phénomène. Selon PwC, c’est dû au fait que la Belgique est un marché ICT assez mature en comparaison par exemple avec des pays africains qui sont également repris dans l’étude. “Les entreprises dans des pays comme les Etats-Unis et la Grande-Bretagne enregistrent aussi plus d’actes de cybercriminalité que la moyenne”, ajoute Hoskens.
PwC parle aussi “de l’énorme écart existant entre la perception et la réalité”. Les entreprises sous-estiment leur vulnérabilité et sont plus souvent la victime de fraude économique qu’elles le soupçonnent elles-mêmes. C’est ainsi que le détournement d’actifs se manifeste cinq fois plus qu’attendu, et la corruption deux fois plus.
L’entreprise de consultance conseille aux sociétés d’exécuter régulièrement une évaluation des risques, afin de détecter leurs points faibles, et insiste sur l’importance de la formation des collaborateurs. Pour empêcher la cybercriminalité, il est par exemple nécessaire d’évaluer régulièrement le système de protection des ordinateurs et de mettre au point un scénario en vue de réagir aux attaques.
Le Global Economic Crime Survey bisannuel de PwC a été réalisé cette année auprès de quasiment 3.900 entreprises, dont 84 en Belgique.
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