Elon Musk: ‘Nous sommes probablement les personnages du jeu vidéo d’une civilisation avancée’
‘Selon toute probabilité, nous sommes les personnages d’un jeu vidéo ou d’une simulation qu’une civilisation avancée a créé.’ Voilà ce que pense le directeur de Tesla et de SpaceX, Elon Musk.
Lors de la Code Conference annuelle de Recode, le journaliste (et fondateur de The Verge) Josh Topolsky a soumis une réflexion du philosophe suédois Nick Bostrom à Elon Musk: ‘L’idée est qu’une civilisation avancée peut créer une simulation de notre existence. Et la théorie veut que nous nous trouvions dans cette simulation. Pensez-vous que cela soit vrai?’
‘Le principal argument en faveur de cette théorie est le suivant’, a réagi Musk. ‘Il y a quarante ans, nous avions Pong, c’est tout ce qui existait en matière de jeux. Aujourd’hui, quarante ans plus tard, nous disposons de simulations 3D photo-réalistes où jouent des millions de personnes en même temps, et qui s’améliorent chaque année. Bientôt, nous aurons également la réalité virtuelle et la réalité augmentée.’
‘Si l’on se base sur la rapidité des améliorations, les jeux ne se distingueront bientôt plus de la réalité. Même si l’on se projette 10.000 ans dans le futur, ce qui ne représente quasiment rien à l’échelle évolutionnaire. Il faut dans ce cas imaginer ce qui sera possible. La chance que nous vivions dans une réalité absolue est d’une sur plusieurs milliards.’
‘Dites-moi ce qui est faux dans cet argument. Est-il erroné?’
Musk espère en tout cas que cet argument sera la vérité, parce que cela signifierait que l’humanité existera encore et toujours dans autant d’années: ‘Si le progrès de la civilisation s’interrompt, ce sera dû à un certain nombre d’événements catastrophiques qui feront disparaître l’humanité. Il serait donc peut-être intéressant que nous nous trouvions dans une simulation, sous peine que nous n’existions plus.’
Pour Musk, les choses sont simples par conséquent: ‘Soit nous créons à l’avenir des simulations indiscernables de la réalité, soit l’humanité cessera d’exister. Voilà les deux options.’
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Outre cette question philosophique, Musk a aussi abordé le cours des choses au quotidien chez Tesla.
Le design de la Model 3 est quasiment prêt
Car outre le grand événement que le constructeur de voitures électriques a déjà organisé cette année pour son Model 3 – la ‘Tesla abordable’ -, il y en aura un autre tout aussi important. Lors de la Code Conference, la question lui a été posée de savoir si la Model 3 disposerait aussi de la fonction d’autopilotage. Sa réponse fut laconique: ‘Nous organiserons encore un grand événement cette année.’ Il a refusé de divulguer ce que son entreprise allait y présenter, mais il s’agira de ‘quelque chose d’évident’.
Cette ‘évidence’ pose provisoirement encore question. La Model 3 devrait être livrée fin 2017 aux premiers clients, mais elle n’était pas encore tout à fait finie lors de la présentation de mars dernier. Peut-être y a-t-il donc une relation de cause à effet. Musk a en tout cas déclaré que le design de la voiture devrait être prêt d’ici six semaines: ‘Les crayons seront alors rangés’. Il se pourrait donc que l’on puisse découvrir plus tard cette année encore la voiture lors d’un méga-événement. Comme il se pourrait que la fonction d’autopilotage fasse l’objet d’une mise à jour qui sera également présentée.
Plus guère d’obstacles pour la voiture autonome
Du reste, Musk ne voit plus trop de problèmes pour la voiture autonome. ‘Dans un trafic intense, il est déjà très facile de rouler à faible vitesse, surtout sur une route bien délimitée de chaque côté.’ Le seul obstacle qui reste, c’est quand les voitures roulent à 50 km/heure en ville et qu’il y a des piétons qui traversent subitement, selon Musk. Sur ce point, il convient encore de trouver des solutions, parce que ces démarches sont imprévisibles. Une fois ce problème résolu, Tesla pourra en outre être le leader dans le domaine de la voiture autonome.
‘Google a très bien déterminé le potentiel du transport autonome, mais cette entreprise n’est pas un véritable constructeur automobile’, ajoute Musk. ‘Elle pourrait probablement vendre des licences à d’autres entreprises.’ C’est du reste ce qu’a déjà affirmé Google même dans le passé. L’entreprise s’occupe de software, pas de construire une automobile complète. Voilà pourquoi Musk considère plutôt Apple comme un concurrent potentiel: ‘Mais je pense que la production de masse ne sera pas possible avant 2020. Est-ce trop tard?’
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