Econocom confirme son virage ‘services’

Bruno Ronsse - Econocom © .
Marc Husquinet Rédacteur de Data News

Dans la foulée de la présentation détaillée de ses résultats financiers 2016, Econocom a dévoilé son futur plan stratégique “E for Excellence” à lancer fin 2017. Avec comme priorités pas tant la croissance du chiffre d’affaires que l’intégration des offres et leur ‘delivery’, la réduction de l’endettement et l’amélioration de la rentabilité, ainsi qu’un nouveau cadre de travail.

Les résultats étaient connus depuis la mi-janvier (voir notre site web du 17 janvier dernier): un chiffre d’affaires de 2,536 milliards € pour un profit opérationnel de 140,3 millions €. Soit une hausse de près de 10% du chiffre d’affaires (6,7% en organique, ce qui est 2 fois supérieur à la concurrence, insiste Econocom), mais surtout un endettement qui passe de 186 à 185 millions €. Avec une évolution remarquable sur le long terme puisqu’entre le 1er plan 2007-2012 (Horizon), puis le 2e plan 2013-2017 (Mutation), le groupe a multiplié son chiffre d’affaires par 2 à chaque fois et son profit opérationnel par 3, puis par 2.

Et les objectifs pour 2017 font état d’un chiffre d’affaires prévisionnel de 2,7 milliards € pour un profit opérationnel de 150 millions €. Aujourd’hui, le groupe emploie quelque 10.000 personnes, est présent dans 19 pays et est actif sur 3 marchés: la gestion technologique et le financement (50% du CA), les services (30%) et les produits & solutions (20%).

“Nous évoluons toujours plus vers de nouveaux services dans les domaines de la cybersécurité, des applis mobiles, du cloud, de l’IoT, de l’affichage numérique ou encore de la consultance”, explique ainsi Jean-Louis Bouchard, président et CEO. Pour preuve, la société emploie déjà 180 collaborateurs dans la cybersécurité et vise les 400 à 500 spécialistes – avec d’ambitieux projets en Belgique également. De nouveaux services qui seront surtout apportés par des sociétés ‘satellites’, où Econcom prend une participation financière et entend intégrer ces produits dans son offre globale “dans le cadre d’un écosystème propice aux synergies et à la transversalité”, ajoute-t-il.

Autre axe prioritaire en 2016: la santé financière, avec une réduction de l’endettement et une rentabilité de 19%. “Nous avons renforcé nos fonds propres et réduit notre dette nette dans l’optique de notre futur plan stratégique”, insiste encore Jean-Louis Bouchard.

Perspectives

Pour 2017, Econocom table donc sur une croissance organique de plus de 5% (contre 2 à 3% pour le marché, estime Bouchard), soit environ 2,7 milliards €, et sur un profit opérationnel supérieur à 10%, soit de l’ordre de 150 millions €. “2017 sera une année pivot pour le groupe. Il faut investir dans les forces de vente et le management, dans nos équipes, dans l’image de la société et dans l’offre en numérique”, poursuit le CEO, qui cite un chiffre de 18 millions € d’investissements. A cet égard, le groupe se voit donc comme ‘One Gallaxy’ avec ‘One Planet’, à savoir le groupe Econocom, et des ‘Satellites’, entendez de petites sociétés dans lesquelles le groupe possède une participation et qui développent des technologies de pointe dans le numérique.

“Nous seront particulièrement prudents sur nos acquisitions futures, surtout au niveau de la culture d’entreprise, car la réactivité est aujourd’hui déterminante, et il n’est pas question d’un gros rachat cette année”, précise encore Bouchard, qui ajoute qu’en tant qu’acteur européen (ayant son siège en Belgique!) la Grande-Bretagne et l’Allemagne sont des marchés potentiels à développer, de même d’ailleurs que les Pays-Bas.

Evoquant le futur plan stratégique à partir de 2018, baptisé “E for Excellence”, le patron d’Econocom confie que “la durée du plan n’est pas encore arrêtée [les 2 plans précédents portaient sur 5 ans, NDLR] et l’objectif ne sera pas d’augmenter à tout prix le chiffre d’affaires.” En pratique, le plan devrait assurer une meilleure coordination et un alignement parfait entre les différentes activités (fertilisation croisée entre les métiers), l’améliorer le ‘delivery’ des projets, d’instaurer de nouvelles manières de travailler (Econocom se voit comme un intermédiaire entre d’une part les petites structures très réactives et innovantes dans le numérique et, d’autre part, ses grands clients (question de garantir une continuité et une pérennité de l’activité), et de renforcer encore la rentabilité (10% contre 6% aujourd’hui).

Nous vous proposerons dans notre édition papier de mars une interview avec Bruno Ronsse, country manager Belux d’Econocom.

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