E-waste in Africa : HP voudrait mobiliser
HP vient de boucler la première phase d’un projet destiné à améliorer- dans la mesure du possible- le problème du traitement des équipements informatiques envoyés à la casse en Afrique.
HP vient de boucler la première phase d’un projet destiné à améliorer- dans la mesure du possible- le problème du traitement des équipements informatiques envoyés à la casse en Afrique.
Projet encore modeste mais auquel le constructeur espère rallier, demain, des autorités gouvernementales occidentales (à commencer par l’Allemagne), des responsables gouvernementaux et des partenaires locaux africains ainsi que des spécialistes du traitement des déchets électroniques.
Le but de ce projet “e-waste in Africa” n’est pas, a priori, de lutter contre les envois sauvages de PC, GSM et autres équipements informatiques vers ce que certains considèrent comme un continent-poubelle (la problématique se définit selon des paramètres qu’un constructeur ne saurait résoudre) mais plutôt de conscientiser les pays africains et leur population, d’informer sur les dangers pour la santé mais aussi sur les débouchés potentiels, de former de la main d’oeuvre et de susciter ainsi une nouvelle activité économique “durable”.
HP, en collaboration avec DSF (Global Digital Solidarity Fund) et Empa (Eidgenössische MaterialPrüfungs- und ForschungsAnstalt ; laboratoire fédéral suisse d’essai des matériaux et de recherche), a procédé par étapes. Dans un premier temps, une analyse de la situation a été faite au Maroc et au Kenya (quantité de déchets produits, sort qui leur est réservé, potentiels de recyclage, possibilités de légiférer…).
Un troisième pays en est déjà à un stade plus avancé : au Cap, en Afrique du Sud, HP a en effet suscité la création, avec ses partenaires, d’une petite entreprise de 20 personnes qui collecte, trie, teste, recycle, reconditionne ou transforme des PC. Ceux pouvant être réutilisés sont proposés, à prix abordables, à des écoles ou PME. Ceux destinés à la casse sont démantelés, les déchets triés et traités, certains composants réutilisés pour donner vie à de nouveaux objets. Par exemple, des horloges ou des bijoux.
Prochaine étape ? Le site-pilote du Cap pourrait servir de modèle pour la création de petites entités locales effectuant les premières tâches de recyclage. Non seulement au Kenya et au Maroc mais, éventuellement, dans d’autres pays d’Afrique. Mais tout dépendra à la fois des fonds qui pourront être libérés et des bonnes volontés gouvernementales et industrielles. Le chantier est d’importance et touche à de multiples aspects puisqu’il s’agirait de procéder à une analyse plus approfondie des besoins et capacités (humaines et économiques), d’élaborer une sorte de carte régionale, nationale, voire continentale des moyens à mettre en oeuvre, d’aider à la définition d’une législation adaptée “qui ne répète pas les erreurs commises en Europe”.
Pour ce faire, HP fait un appel du pied à des partenaires qu’elle recherche en priorité au niveau gouvernemental (des “contacts intensifs” sont ainsi en cours avec le gouvernement allemand) et dans les milieux industriels, auprès de grands groupes ou d’acteurs spécialisés dans le recyclage.
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