Du souci à propos de l’internet alternatif

Stefan Grommen Stefan Grommen est rédacteur de Data News.

Lors d’un entretien accordé à Data News, Rod Beckstrom, CEO de l’Icann, a exprimé sa préoccupation à propos du fait que certains pays envisagent de développer un internet alternatif. “Cette nouvelle initiative pourrait sérieusement nuire à l’internet tel que nous le connaissons aujourd’hui.”

Lors d’un entretien accordé à Data News, Rod Beckstrom, CEO de l’Icann, a exprimé sa préoccupation à propos du fait que certains pays envisagent de développer un internet alternatif. “Cette nouvelle initiative pourrait sérieusement nuire à l’internet tel que nous le connaissons aujourd’hui.”

Cela fait déjà pas mal de temps que des rumeurs circulent quant au fait que des pays comme la Chine et la Russie envisagent sérieusement de créer un nouveau réseau et d’échapper de ce fait au ‘contrôle américain’. Et le frais émoulu CEO de l’Icann, Rod Beckstrom, admet à présent aussi avoir eu vent de tentatives en vue de découper l’internet en morceaux.

“Voilà pourquoi nous prenons activement des initiatives en vue de contrecarrer nos opposants”, déclare Beckstrom. Il évoque ainsi l’introduction des Internationalised Domain Names (IDN) et le fait que son organisation ne doive plus depuis un mois faire rapport au ministère américain du commerce.

“Désormais, nous devrons rendre des comptes au monde entier, et les autres pays pourront jouer un rôle plus en vue dans le phénomène internet”, explique-t-il encore. “En fait, nous évoluons vers une sorte de Nations Unies virtuelles, où des représentants officiels originaires des quatre coins du monde se rencontreront pour discuter des changements à apporter à l’internet et pour élaborer conjointement des règles.”

“En introduisant les IDN, les internautes pourront utiliser des caractères chinois, arabes ou cyrilliques après le point, ce qui se traduira par la création d’URL dans chaque alphabet”, poursuit Beckstrom. “Ces mesures stimuleront le caractère international de l’internet, et nous espérons que cet écosystème tout entier sera davantage accepté et même accueilli avec enthousiasme.”

“En principe, il est parfaitement possible pour un pays ou une région de créer son propre réseau, mais la communication ne serait alors assurément plus possible entre les différents réseaux”, conclut le CEO. “On ne pourrait donc plus se parler. Est-ce la solution recherchée? L’internet n’est-il justement pas un moyen de rapprocher les gens? Six mots résument bien l’approche: one world, one internet, everyone connected!”

Vous découvrirez l’interview de Rod Beckstrom dans le numéro 36 de Data News.

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