Deux Belges sur trois prestent des heures supplémentaires
Pas moins de 65 pour cent de nos compatriotes travaillent parfois jusqu’à régulièrement en dehors des heures normales de bureau. Quasiment un sur cinq est même actif durant les vacances. Voilà ce que communique le cabinet d’études de marché IPSOS, qui a examiné l’équilibre travail-vie privée de travailleurs européens à la demande de Microsoft.
83 pour cent des travailleurs européens sont parfois contactés en dehors des heures de bureau par des personnes du milieu professionnel. Plus de la moitié (54 pour cent) effectuent donc en dehors des heures normales des tâches ayant directement trait à leur travail.
Les Belges seraient les leaders absolus en cette matière: pas moins de 65 pour cent de nos compatriotes travaillent parfois jusqu’à régulièrement en dehors des heures normales de bureau. Quasiment un sur cinq travaillerait même durant ses vacances.
Quelque 40 pour cent des collaborateurs de PME belges travaillent régulièrement en dehors des heures de bureau. Cette proportion atteint même 65 pour cent, si l’on prend aussi en compte les collaborateurs qui le font parfois. Pour 24 pour cent d’entre eux, la journée débute par le travail avant toute autre chose. Nous faisons ainsi chaque fois mieux que la moyenne européenne.
Les principales raisons en sont une semaine de travail flexible (36 pour cent), un surcroît de travail (35 pour cent) ou des clients qui attendent (24 pour cent). Deux collaborateurs de PME belges sur cinq travaillent jusqu’à 40 heures par semaine, 29 pour cent jusqu’à 50 heures par semaine et 13 pour cent dépassent même les 51 heures.
Equilibre travail-privé le plus important
Il n’empêche que 76 pour cent des travailleurs belges trouvent l’équilibre entre le travail et la vie privée comme l’aspect le plus important dans leur job, suivi par la sécurité d’emploi (73 pour cent) et le salaire (70 pour cent). Des éléments comme la culture d’entreprise et les possibilités de progression sont considérés comme moins importants avec respectivement 52 et 36 pour cent.
La moitié des collaborateurs de PME belges indique disposer de suffisamment de temps pour leur vie privée et ne pas avoir de problème pour se réserver assez de temps libre. Deux tiers (65 pour cent) expliquent même être satisfaits de l’équilibre entre leur travail et leur vie privée.
‘Homing from work’
Toujours selon l’étude, l’horaire de travail classique 9-5 évolue. Les collaborateurs ne vont pas travailler en soi plus dur, mais de manière plus intelligente grâce à la possibilité de travailler où, quand et comment ils le veulent.
Le travail mobile y joue un grand rôle. Les travailleurs belges utilisent divers appareils pour leur travail: un PC (76 pour cent), un ordinateur portable (56 pour cent), un smartphone (42 pour cent) et une tablette (22 pour cent).
En outre, ils travaillent à domicile et en dehors des heures de bureau, mais font aussi du ‘homing from work’. Nombre d’entre eux effectuent en effet quotidiennement une plusieurs tâches privées durant leur travail. Dans 58 pour cent des cas, leur directeur ne trouve pas cela grave, pour autant que cela n’ait pas un impact négatif sur leur travail.
Pourtant, le travail mobile n’est pas encore vraiment entré dans les moeurs chez nous. En Belgique, 66 pour cent des travailleurs indiquent que leur présence est requise dans l’entreprise. En outre, les avis des travailleurs de PME belges sont partagés quant à l’impact de la technologie mobile.
Un tiers (36 pour cent) croit que le travail devient plus exigeant en raison d’un surcroît d’informations et de courriels, alors que 32 pour cent estime qu’il est plus malaisé d’échapper au travail, ce qui nuit à la qualité de leur vie personnelle. Il n’empêche que quasiment la moitié (46 pour cent) est d’accord à propos du fait que la technologie mobile accroît leur productivité, leur fait gagner du temps et les aide donc à atteindre un meilleur équilibre entre leur travail et leur vie privée.
Test
Pour savoir comment leur entreprise fonctionne en matière de travail flexible et d’utilisation de technologies mobiles, les travailleurs de PME peuvent effectuer un test sur le site de Microsoft. Dans le cadre de ce “Work Smart Scan”, ils sont invités à répondre à plusieurs questions qui sont souvent élaborées de manière très frivole, afin que cela devienne une expérience amusante, malgré le sujet sérieux.
Les réponses se traduisent par un score, ce qui permet d’établir des comparaisons avec d’autres entreprises en Belgique, aux Pays-Bas et en Suisse. Sur les points où le travailleur obtient un score moindre, il se voit proposer des recommandations, des conseils pratiques, des vidéos explicatives, des ‘white papers’ (recueils d’informations) ou d’autres formes d’aide.
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