Des chercheurs utilisent une nouvelle technologie pour mesurer les masses humaines
Les festivals et autres grands événements attirent souvent beaucoup de monde, mais pour les organisateurs, il est loin d’être toujours évident de savoir combien de personnes sont présentes et comment elles se déplacent sur les sites. Une nouvelle technologie, mis au point à l’Universiteit Antwerpen et à l’imec, devrait changer la donne.
Les informations sur le volume et la densité des masses de personnes peuvent revêtir une valeur inestimable pour les organisateurs d’événements à grande échelle. Non seulement sur un plan commercial, mais aussi dans une optique sécuritaire. Il arrive que la masse de personnes présentes se mette subitement en mouvement, pour se rendre par exemple vers un autre podium, sur lequel se produit un artiste bien connu. Sans renseignements détaillés, il est très malaisé pour les services de secours de prendre instantanément les décisions qui s’imposent. Aujourd’hui, ils utilisent des caméras, mais ces images sont parfois difficiles à interpréter à cause par exemple de la présence de fumée ou d’éclairs lumineux intenses.
“Notre appareil sans fil est capable de fournir une bonne image du nombre de personnes présentes notamment et ce, grâce à l’aide de capteurs installés tout autour du site”, explique le professeur Maarten Weyn, lié à l’UAntwerpen et à l’imec. “Toute personne présente, y compris les enfants, a une influence sur les ondes radio à basse fréquence. C’est là-dessus que nous nous basons. Nous n’avons pas besoin de caméras et nous n’utilisons pas non plus le signal des smartphones des personnes. La loi sur le respect de vie privée ne l’autorise pas.”
Ces derniers mois, la technologie a été testé de manière approfondie lors de quelques grands festivals et événements, tels Tomorrowland et StuDay. “Cette phase de tests s’est parfaitement déroulée”, déclare le porte-parole Ben Bellekens. “Durant les six jours du festival Tomorrowland, nous avons effectué des mesurages en cinq endroits différents du site De Schorre. A cette fin, nous avons utilisé 215 capteurs et 6 passerelles. Nous avons capté 120 signaux par seconde.”
“Nous souhaitons développer la technologie plus avant encore et y combiner davantage de données”, ajoute Bellekens. “Nous pensons par exemple aux messages météorologiques et au line-up d’un festival ou aux consommations par minute d’un système de paiements sans contact. Dans une prochaine phase, la technologie pourra alors être largement déployé que ce soit pour les tout grands festivals ou dans les villes.”
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