Des chercheurs développent des ovaires imprimés en 3D pour souris
Des scientifiques ont réussi à créer des ovaires et à les implanter dans des souris stériles. Ces implants d’ovaires ont été réalisés au moyen d’une imprimante 3D.
Des chercheurs de la Northwestern University ont réussi ce tour de force en imprimant en 3D une grille avec une sorte de gélatine biodégradable. Puis la grille a été remplie de follicules ovariens, ces petites vésicules dans lesquelles l’ovocyte se développe. Ensuite, l’ensemble a été implanté par voie chirurgicale dans des souris femelles stériles, ce qui leur a permis d’ovuler de nouveau, avant de donner – pour certaines – naissance à des souriceaux. Sur les sept souris ayant reçu les ovaires 3D, trois mirent au monde des souriceaux viables.
Ce n’est pas la première fois que des chercheurs produisent des ovaires artificiels pour des souris, mais c’est la première fois qu’une grille imprimée en 3D est utilisée pour donner une meilleure stabilité aux follicules. En outre, la grille permet aux follicules d’entrer en contact avec la circulation sanguine, ce qui est important pour l’apport de substances nutritives et d’oxygène. Il en résulte que les hormones produites par les follicules peuvent aboutir dans la circulation sanguine.
Les résultats de la recherche sont une bonne nouvelle pour l’avenir des techniques de fertilisation in vitro chez les humains. Les chercheurs espèrent que la technique sera finalement appliquée aux femmes, dont les ovaires ont été endommagés par des traitements contre le cancer. La réparation des dommages pourrait éviter non seulement l’infécondité, mais aussi des déséquilibres hormonaux. Ces déséquilibres peuvent conduite à une ménopause précoce ou à la non-sortie de l’état de puberté. Souvent, il faut alors recourir à des thérapies hormonales de substitution.
Avant d’y arriver, il faudra cependant encore pas mal de travail de recherche. Les follicules humains sont en effet nettement plus imposants et se développent plus vite. Les grilles devraient être adaptées en vue de supporter des vaisseaux sanguins de plus grande taille. Un problème qui se pose du reste à l’impression 3D de tous les organes et tissus artificiels. Le rapport complet est publié sur le site web de Nature Communications et peut être lu ici.
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