Définitif: la branche des puces de Toshiba bel et bien vendue
Le sort en est enfin jeté. Après des mois de tractations, Toshiba a conclu un accord définitif avec un consortium dirigé par l’investisseur Bain Capital à propos de la vente de sa division de puces.
Après la faillite de sa filiale nucléaire Westinghouse, Toshiba avait besoin d’argent pour garder la tête hors de l’eau. Voilà pourquoi le géant technologique japonais a scindé sa division des puces le 1er avril dernier pour la mettre en vente. Les négociations ont alors pu commencer.
Finalement, Toshiba a opté en juin pour un consortium créé autour de la société d’investissement américaine Bain Capital, qui était son candidat favori. Il faut dire qu’à l’époque, Bain collaborait encore avec quelques fonds soutenus par le gouvernement nippon. C’est assurément ce qui fit pencher la balance car Toshiba préférait que la propriété intellectuelle de la technologie des puces demeure entre des mains japonaises.
L’accord définitif, qui était attendu ce même mois de juin, se fit cependant attendre. C’est que plusieurs autres acteurs se mêlèrent alors à la vente. L’affaire se compliqua surtout en raison d’une série de procès intentés par Western Digital. Ce fabricant de puces voulait lui aussi reprendre la branche des puces et se targua de disposer d’un droit de veto du fait qu’il exploitait une usine conjointement avec Toshiba.
Apple à bord
Suite aux menaces juridiques de Western Digital, deux fonds d’investissement japonais se retirèrent des négociations. Or ce départ devait être compensé. Pour Apple, il s’agissait là d’une chance à ne pas manquer, surtout après avoir fait chou blanc précédemment dans un consortium avec Foxconn.
Une prise de participation dans la branche des puces de Toshiba revêtait une grande importance pour Apple, afin de garantir la fourniture des puces mémoires pour ses iPhone. Toshiba est en effet, à côté du principal concurrent d’Apple, Samsung, l’une des rares entreprises à pouvoir produire des puces mémoires de qualité supérieure.
Finalement, Apple y est donc arrivée, conjointement avec l’américaine Dell, la britannique Seagate Technology, la sud-coréenne Hynix et la japonaise Hoya. Toshiba garde elle-même une participation dans sa division de puces scindée.
Ce rachat implique un montant de 2 billions de yens, soit un peu moins de 15 milliards d’euros. Cette somme peut encore fluctuer en fonction d’un certain nombre de facteurs, dont le procès en cours intenté par Western Digital. Toshiba n’attend donc pas l’issue de celui-ci. Seule la justice peut encore interdire l’accord en question.
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