Datahouse mielleuse après la panne, ce qui ne plaît pas du tout à Belgacom
“Belgacom et Scarlet sont des entreprises efficaces. Elles ne sont pas responsables de la panne”, déclare Salvatore Fiorenza, CEO de Datahouse. Après la panne au centre de données qui a paralysé hier matin quelques clients belges, le ton a complètement changé. Cela ne plaît cependant pas du tout à Belgacom, surprise que la faute lui ait été incriminée.
“Belgacom et Scarlet sont des entreprises efficaces. Elles ne sont pas responsables de la panne”, déclare Salvatore Fiorenza, CEO de Datahouse. Après la panne au centre de données qui a paralysé hier matin quelques clients belges, le ton a complètement changé. Cela ne plaît cependant pas du tout à Belgacom, surprise que la faute lui ait été incriminée. Hier matin à 7 heures, un problème s’est manifesté au niveau d’un commutateur dans le centre de données. “Le problème a été résolu vers 9 heures, mais quelques clients en ont subi les inconvénients jusqu’à midi”, déclare Fiorenza. Et d’ajouter avoir reçu une aide efficace de la part du personnel de Scarlet et Belgacom.
Les clients touchés, selon Fiorenza, ont “opté pour une connexion à 1 port (1 commutateur redondant) au lieu d’un double port. Aux Pays-Bas, nous obligeons nos clients à choisir toujours deux ports. Mais comme nous ne voulons pas rejeter la faute sur nos clients, nous souhaitons faire un geste: nous mettrons gratuitement un deuxième port à leur disposition. Aux clients qui veulent une solution encore plus performante, nous pouvons proposer un quart d’armoire dans un centre de données néerlandais comme possibilité de récupération.”
Belgacom n’a, hier, pas compris pourquoi on lui a renvoyé la patate chaude. Après quelques recherches, l’opérateur a trouvé une explication possible au problème qui s’est manifesté. “Datahouse a repris en mai 2011 le centre de données et les clients hébergés”, indique le porte-parole Jan Margot. “Pour donner à Datahouse suffisamment de temps pour faire migrer ses clients vers un nouveau ‘IP-transit provider’, l’on a convenu que Scarlet maintiendrait la situation en cours 6 mois encore sur une base ‘best effort’. Cette période de 6 mois se clôturait le 13 novembre. Scarlet avait même contractuellement le droit d’interrompre la connectivité du centre de données à partir de cette date. En signe de bon vouloir, Scarlet a cependant marqué son accord pour maintenir ce service ‘as-is’, à savoir ‘best-effort’, jusqu’à ce que Datahouse soit prête avec une solution définitive.”
“Dans cette situation, poursuit Margot, il y a eu ce qu’on appelle un ‘Layer2-loop’ assurément suite à une manipulation erronée sur l’un des commutateurs dans le centre de données de Datahouse. Scarlet l’a réparé aussi vite que possible (avec le support en arrière-plan de techniciens de Belgacom).” Et de conclure: “Datahouse a fait preuve de négligence en ne prenant pas des mesures suffisantes au cours de la période de transition de 6 mois, en vue de transférer ses clients vers un nouveau réseau (et un espace d’adresses IP).”
Salvatore Fiorenza tente de calmer le jeu: “Aux Pays-Bas, nous ne proposons que des services de colocation, mais lors du rachat du centre de données de Scarlet, nous avons en effet aussi repris des clients du trafic internet IP”, explique-t-il. “Nous proposerons bientôt à ces clients de migrer vers un nouveau backbone que nous avons sous-traité.” Mais, insiste-t-il, la panne d’hier n’avait rien à voir avec une question contractuelle. “Comme on l’a dit, il y a eu effectivement un problème de commutateur chez nous. Belgacom et Scarlet nous ont bien aidé pour remettre tout en ligne.”
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