Luc Blyaert

Cocktail Molotov

Luc Blyaert était rédacteur en chef de Data News

Le feu a été bouté dans la centrale gantoise de Belgacom. Selon des rumeurs, il s’agirait d’un cocktail Molotov, une… arme utilisée pour la première fois durant la guerre civile espagnole, puis exploitée massivement par les Finnois pendant la guerre hivernale contre l’Union Soviétique.

Le feu a été bouté dans la centrale gantoise de Belgacom. Selon des rumeurs, il s’agirait d’un cocktail Molotov, une… arme utilisée pour la première fois durant la guerre civile espagnole, puis exploitée massivement par les Finnois pendant la guerre hivernale contre l’Union Soviétique. Ces bouteilles remplies de vodka ont été baptisées du nom du ministre russe des affaires étrangères de l’époque, Molotov.

Ce qui est ahurissant, c’est que le bâtiment Belgacom qui ne paye pas de mine le long de la chaussée de Courtrai, n’est manifestement guère protégé. L’annexe où se trouve l’équipement des opérateurs alternatifs a complètement brûlé. Des milliers de connexions à haut débit sont parties en fumée. Comme le parquet avait cadenassé le site, cela a pris très longtemps, avant que les opérateurs soient de nouveau opérationnels. A l’entendre, Destiny fut le premier d’entre eux, mais les autres, dont Mobistar, ont eu besoin de pas mal de temps avant de pouvoir reconnecter leurs clients. Ce genre de problème démontre bien que l’époque où l’on installait encore de l’équipement ICT dans un quelconque réduit est tout à fait révolue. Ce type d’équipement à haute valeur technologique coûteux doit être placé dans des centres de données spécialement équipés dans ce but. Avec un backup complet.

Je retiens mon souffle à l’annonce qu’on pourrait cet hiver connaître des pannes de courant. Toute l’économie repose toujours plus sur le numérique et sur des solutions basées web. Une panne de courant serait donc catastrophique. Nombre d’entreprises, y compris les PME, acquièrent entre-temps des générateurs de secours. La légèreté avec laquelle certains ministres traitent ces éventuelles pannes de courant, est aberrante. Ce genre de situation s’avérerait bien plus sérieuse qu’un incendie. Bien plus grave que le jet d’un cocktail Molotov. Ce serait vraiment une guerre d’hiver.

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