Chez Oracle, il est à présent aussi possible de ‘louer’ de la capacité informatique
Oracle propose cette semaine son ‘Elastic Compute Cloud’, un service permettant aux clients de louer de l’infrastructure IT. Larry Ellison et consorts suivent ainsi l’exemple d’Amazon qui, il y a neuf ans, avait lancé une nouvelle norme avec son modèle pay-per-use (paiement en fonction de l’utilisation).
La direction d’Oracle évoque depuis assez longtemps déjà une alternative à part entière à Amazon Web Services (AWS), mais ce n’est qu’aujourd’hui que le géant technologique introduit son offre IaaS qui va vraiment mettre le pionnier du nuage au pied du mur.
Avec son Elastic Compute Cloud, Oracle lance du reste non seulement une alternative à AWS sur le marché, mais l’entreprise va aussi concurrencer de manière agressive la firme de Jeff Bezos. “Chez Oracle, l’on pourra désormais louer de la capacité informatique à la demande pour la moitié du prix demandé par Amazon”, insiste le CTO Larry Ellison dans son deuxième discours thématique à Oracle Open World.
“Pour ce prix, vous pourrez par ailleurs utiliser des serveurs et bases de données réservés spécialement pour vous (‘dedicated compute’). Chez Amazon, vous aboutissez par contre dans un environnement partagé, ce qui peut présenter des inconvénients”, ajoute Ellison. “En outre, nous proposerons aussi ce genre d’environnement partagé (‘compute’), et le prix sera ici encore plus intéressant que pour notre gamme dédiée.”
En plus de la capacité informatique pure, le stockage (‘archive storage cloud’) fera aussi partie du pack IaaS nettement étoffé, tout comme un nuage pour les applis containers (l’option ‘Container-as-a-Service’ en collaboration avec Docker). Ellison se targue du reste que pour son offre ‘archive storage’, son entreprise ne demandera qu’un dixième du prix facturé par Amazon. Cela promet!
Non pas qu’Oracle va à présent subitement détrôner Amazon ou arriver immédiatement à la hauteur de Microsoft (Azure) et de Google, qui disposent toutes deux d’une offre IaaS similaire.
La question est en effet de savoir si les clients suivront et si l’infrastructure des centres de données publics d’Oracle est déjà entièrement prête pour Elastic Compute. Il n’y a pas si longtemps, HP avait également tenté quelque chose de semblable avec son Helion Public Cloud, mais a entre-temps déjà jeté l’éponge.
Oracle promet déjà qu’elle simplifiera plus que jamais la migration des bases de données sur site (on premise) vers son nuage. Ce n’est pas sans importance car AWS entend évidemment aussi attirer autant de gros utilisateurs de bases de données que possible vers sa propre infrastructure.
Les troupes de Larry Ellison disposent actuellement de 19 vastes centres de données disséminés dans le monde. 7 d’entre eux se trouvent en Europe (dont 3 en Grande-Bretagne). Sur les 420.000 clients, 35.000 utilisent déjà d’une manière ou d’une autre les services cloud de l’entreprise.
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