Cela bouge chez les producteurs belges de systèmes à voter
Une borne à voter électronique en combinaison avec une preuve imprimée du vote, des urnes qui enregistrent automatiquement ce vote, un ‘voting pen’ (stylet à voter) intelligent, voire des solutions de votes sur internet: les acteurs belges qui durent à l’époque s’avouer vaincus face au consortium Smartmatic-Steria dans la sélection du nouveau système à voter électronique au niveau fédéral, bruxellois et flamand, ont présenté hier leurs solutions en la matière. Il s’agit en l’occurrence de Zetes, d’Arco, de Skillteam, filiale d’IBM, et d’IBM Belgique elle-même.
Une borne à voter électronique en combinaison avec une preuve imprimée du vote, des urnes qui enregistrent automatiquement ce vote, un ‘voting pen’ (stylet à voter) intelligent, voire des solutions de votes sur internet: les acteurs belges qui durent à l’époque s’avouer vaincus face au consortium Smartmatic-Steria dans la sélection du nouveau système à voter électronique au niveau fédéral, bruxellois et flamand, ont présenté hier leurs solutions en la matière. Il s’agit en l’occurrence de Zetes, d’Arco, de Skillteam, filiale d’IBM, et d’IBM Belgique elle-même.
Sur base de l’étude réalisée par les universités belges sur le système à voter idéal et compte tenu des directives européennes, l’entreprise malinoise Arco et la bruxelloise Zetes ont conçu chacune une solution à voter. Pour sa part, Skillteam présente une plate-forme logicielle (open source), alors qu’IBM se charge de l’intégration générale, de la gestion du projet et de la logistique des urnes.
Pour les zones à forte densité d’habitants – comprenez: beaucoup de votants en peu de temps -, Zetes propose la borne à voter ‘Secur-eVote’. Avec ce système, l’électeur reçoit une carte à puce unique qu’il insère dans la borne, après quoi il peut voter sur un écran tactile (ou avec un stylet ou encore au moyen des boutons du terminal même). En fonction de l’option choisie par le gouvernement concerné, le vote pourra ensuite être imprimé en texte et avec un code. Ce code imprimé pourra alors être scanné pour enregistrer le vote. La première configuration et la totalisation finale dans chaque bureau de vote s’effectueront au moyen d’une clé USB fortement sécurisée. Cas ultime: le vote pourrait même être envoyé via internet.
Zetes insiste sur la sécurité de la solution à tous les niveaux: le terminal est dépourvu de disque dur, les ports USB sont scellés et protégés par une alarme, les résultats sont cryptés, … Même la ‘mise sous écoute’ du rayonnement électromagnétique des écrans – comme cela s’est déjà passé à une époque aux Pays-Bas lors d’un vote électronique – est rendue quasiment impossible grâce au design de la borne.
Arco présente pour sa part un système qui convient davantage pour les zones moins peuplées, parce que dans ces endroits, le nombre de candidats est moins important (formulaires de vote plus petits) et le traitement dure quelque peu plus longtemps. Arco reste en effet plus proche du vote classique avec le crayon et le papier, mais l’entreprise utilise cependant un stylet électronique et des formulaires de vote à la trame très fine. Le stylet électronique (unique) enregistre l’endroit où figure le vote sur le formulaire. Le vote s’effectue donc sur papier, alors que le comptage se fait électroniquement. Ici encore, la configuration et la totalisation s’effectuent au moyen de clés USB sécurisées.
International Ce qui est étonnant, c’est que malgré le fait que les différents partenaires en question n’ont pas été retenus lors de la grande adjudication fédérale/bruxelloise/flamande et malgré le fait qu’en Wallonie, l’on est tombé sous le charme de la solution d’Arco, mais qu’on y a renoncé pour des raisons budgétaires, ces entreprises ont quand même décidé de lancer leurs solutions sur le marché. “Nous avions consenti les investissements”, déclarent les différents partenaires. “Mieux vaut donc nous faire connaître à l’échelle internationale. Il existe encore des gouvernements qui recherchent des solutions pour le vote électronique. Aujourd’hui, nous pouvons proposer conjointement un ensemble de solutions très modulaires et rapidement ajustables. C’est peut-être une boutade, mais si cela marche en Belgique, cela doit marcher partout.”
Néanmoins, le timing du lancement et l’accent qui est mis sur le caractère ‘100 pour cent belge’ des solutions semblent être des éléments très forts au vu du contexte actuel dans lequel le groupe franco-vénézuélien Steria-Smartmatic accuse un sérieux retard dans le développement du prototype du nouveau système à voter au niveau fédéral, bruxellois et flamand. Bruno Van den bergh, client executive public sector chez IBM, ne souhaite pas aller dans ce sens: “Nous n’allons pas faire de commentaires sur la situation de nos concurrents. Ce que nous pouvons faire, c’est tendre la main. Nous avons besoin de 3 à 4 mois pour adapter notre logiciel et être prêts pour un déploiement…”
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