Ca gronde au panthéon!

Même si Belgacom peut paraître l’entreprise qui donne le plus le ton dans le petit monde ICT belge, le calme ne règne pas vraiment au sein du management tout en haut des deux tours. Et le fait qu’on en parle publiquement et sans scrupule démontre bien que le malaise est profond.

Didier Bellens, ‘chief executive officer’ de Belgacom, voit sa cour se quereller avec, à la clé, d’innombrables mutations. L’Américain et ‘chief operations officer’ Scott Alcott est hors combat depuis quelques mois déjà pour cause de maladie. Comme on le sait, sa fonction est assumée ad interim par l’Irlando-Canadienne Bridget Cosgrave qui est aussi ‘chief executive officer’ de Belgacom International Carrier Services (BICS). Or cette division est en réalité quasiment à vendre, comme l’a déjà laissé entendre Didier Bellens. Si le ‘chief operations officer’ Scott Alcott revient bientôt, il y aura donc probablement un problème avec la ‘BICS chief executive officer’ Cosgrave. Sur le front mobile, cela gronde aussi depuis le rachat des 25 pour cent d’actions Vodafone par Belgacom. Michel Georgis, ‘chief executive officer’ de Proximus, doit veiller à ce que Belgacom ne s’immisce à présent pas complètement dans sa stratégie. C’en est donc terminé de son indépendance. Didier Bellens, ‘chief executive officer’ de Belgacom, veut en outre résoudre très vite le problème de la convergence de la communication fixe et mobile. Et puis, il y a encore Ronald Everaert, ‘chief executive officer’ de Telindus, qui est parvenu à obtenir de la part de Didier Bellens la responsabilité des 400 plus importantes entreprises pour l’intégrateur ‘Belgacom ICT’. Cela concerne plus d’un tiers des quelque 800 millions EUR de rentrées totales enregistrées par la divison ‘corporate’ de Belgacom. Au sein des groupes de travail, on vérifie à présent qui de Belgacom ou de Telindus enverra de préférence la facture à ces entreprises. Car à terme, l’objectif est quand même que ces dernières ne reçoivent qu’une seule facture: pour la téléphonie, pour les données, pour l’intégration, pour les applications ICT, voire pour leurs services mobiles. Voilà qui pousse pas mal – peut-être même trop, selon certains – de ‘chief executive officers’ les uns sur les autres.

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