XenData: naviguer en toute simplicité dans les archives d’images sur bande

Mark Broadbent, CTO bij XenData, CTO de XenData, évoquant l’archivage sur bande : trouver le bon équilibre entre prix et convivialité. © DVD

Les entreprises de médias gèrent et archivent de gros volumes de vidéos. Pour ce faire, la bande reste une solution populaire – car financièrement abordable. XenData permet en outre de naviguer facilement dans toutes ces images sans devoir préalablement extraire des archives l’ensemble des enregistrements.

XenData a démarré ses activités en 2011 à Cambridge en Grande-Bretagne. Ses fondateurs ont mis au point un logiciel permettant de gérer le stockage combiné à la fois sur bande et sur disque. La solution se révèle dès lors particulièrement adaptée aux banques et aux fournisseurs d’énergie notamment. Ce n’est que par la suite que XenData est apparue comme intéressante pour les entreprises de médias. Entre-temps, il s’agit du plus important débouché pour XenData, outre les entreprises spécialisées dans l’imagerie médicale et la surveillance par vidéo.

Data News a rencontré Philip Storey, CEO, et Mark Broadbent, CTO de XenData, à Madrid dans le cadre de l’IT Press Tour. L’entreprise a déployé à l’échelle mondiale 1.500 installations auprès d’entreprises ayant un important département de marketing, comme Home Depot, ou des organisations comptant des archives de films volumineuses, dont Warner Brothers Animation. Entre-temps, de très nombreuses équipes sportives sont clientes de XenData. C’est ainsi que les LA Lakers dans le basket-ball ou les LA Dodgers dans le baseball créent et archivent de grandes quantités de vidéos.

Le cloud bon marché est atrocement lent

Si ces entreprises stockent leurs archives sur bande, c’est pour une raison évidente : la bande est relativement bon marché. Ainsi, pour une bonne centaine d’euros, il est possible de disposer de 18 To sur bande. En d’autres termes, la bande est un support financièrement abordable pour de gros volumes de données. Les équipes sportives professionnelles et les studios de cinéma sont en effet très rapidement confrontés à des archives conséquentes.

« Nos clients disposent d’archives d’une capacité moyenne de 400 To », précise Philip Storey. « Si vous migrez toutes ces données dans le cloud, à un endroit où les images peuvent être consultées rapidement et facilement, les coûts gonflent rapidement. » Pour comprimer ces coûts, il faut se tourner vers la couche d’archivage dans le cloud public. « Mais lorsque vous souhaitez récupérer ces images, il faut toute une journée – voire davantage – avant d’en disposer effectivement. »

Voilà qui explique pourquoi les entreprises s’en tiennent à la bande ou y reviennent après une expérience dans le cloud. Mark Broadbent explique ainsi le cas de cette entreprise qui s’est vu présenter une facture de 400.000 dollars pour le rapatriement de 10 Po de données du cloud public. « Ce client était heureux de pouvoir en revenir à la bande. » Reste que récupérer un fichier volumineux d’une archive sur bande ne se fait pas en un tournemain.

Chercher et monter intelligemment

Pour pouvoir travailler avec de gros fichiers dans un environnement de bande, XenData a investi dans le développement d’un navigateur de média qui doit permettre de trouver rapidement ce que l’on recherche. « C’est ainsi qu’une équipe sportive classera typiquement les matches, événements et entraînements par année, mois et semaine selon un système de fichiers », illustre Mark Broadbent. « Ce faisant, les métadonnées se trouvent déjà en partie dans le nom de chaque fichier. » L’autre extrême est le service d’actualités d’une chaîne de TV, « qui veut pouvoir rechercher non pas par date, mais selon d’autres métadonnées. »

Lorsque les extraits souhaités sont trouvés – par exemple les séquences de buts destinées à un reportage -, XenData permet de n’interroger que ces seuls extraits du fichier. « Pas besoin de récupérer l’ensemble de l’enregistrement de l’archive, mais uniquement la partie dont vous souhaitez copier un extrait. » Dans le cadre d’une société de média, il s’agira classiquement de copier d’abord l’extrait en basse résolution, ce qui évitera de monopoliser une puissance de calcul importante pour tester de nouvelles capsules avec des images à haute résolution. Et une fois que le montage en basse résolution est au point, le ‘véritable’ montage pourra se faire en haute résolution.

Copie en basse résolution

« Ce principe, nous l’appliquons pour rendre les archives facilement consultables », poursuit Mark Broadbent. « Au moment où nous copions des images sur bande, nous réalisons en même temps une copie en basse résolution. Cette copie permet de naviguer rapidement dans les images sans devoir interroger et ouvrir à chaque fois un fichier volumineux. » Pour la version à basse résolution, XenData n’utilise que 2 pour cent de l’original.

« Ce faisant, il est possible de scanner par exemple très rapidement des vidéos de surveillance. La qualité est suffisamment bonne pour retrouver ce que l’on cherche, par exemple le moment où un cambriolage est commis. Si vous disposez des images en question, vous savez quel extrait il faudra télécharger en haute résolution. Ces images serviront notamment à identifier la personne ou comme preuve devant un tribunal. »

Toutes les options

Ajoutons enfin que si elle a évidemment des affinités claires avec la bande, XenData ne considère pas qu’il s’agisse là forcément de la destination finale de l’archive. L’entreprise insiste sur sa volonté de laisser toutes les options ouvertes et offre ainsi des formules pour AWS, Wasabi et Seagate notamment, outre ses propres appliances d’archivage sur disque.

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