Les fournisseurs de cloud veulent que l’Europe annule le rachat de VMware

Généré par IA (Sora)
Pieterjan Van Leemputten

L’association des fournisseurs européens de cloud a demandé à la Cour de Justice de l’Union européenne d’annuler le rachat de VMware par Broadcom. Elle critique les pratiques du nouveau propriétaire.

La CISPE, la Cloud Infrastructure Service Providers in Europe, demande à la Commission européenne de revenir sur sa décision autorisant Broadcom à racheter VMware. La Commission avait approuvé la transaction à l’été 2023. La CISPE affirme que la législation actuelle est défaillante et que la Commission a échoué dans son processus d’évaluation concurrentielle.

L’association agit ainsi par la biais d’une procédure formelle introduite devant le tribunal européen siégeant à Luxembourg. Il s’agit là d’une branche de la Cour de Justice de l’Union européenne, qui traite notamment les recours contre les décisions des institutions européennes.

Dans leur argumentation, les fournisseurs de cloud allèguent notamment le fait que Broadcom a résilié unilatéralement les contrats clients depuis le rachat, souvent moyennant un préavis de quelques semaines seulement. Les nouvelles conditions de licence ont également entraîné une augmentation des coûts, parfois dix fois supérieure aux coûts initiaux. Parallèlement, les clients se voient contraints de signer des contrats pluriannuels pour leurs produits VMware.

Ces plaintes ne sont pas nouvelles. L’année dernière déjà, des organisations en Belgique (Beltug), aux Pays-Bas, en France et en Allemagne avaient dénoncé ce genre de pratiques. La CISPE elle-même, par l’intermédiaire de son organisation-sœur ECCO, a récemment encore publié un rapport faisant état des mêmes problèmes. Ces pratiques perdurent cependant, puisque cette semaine encore, il est apparu que VMware ne fournissait plus de mises à jour sécuritaire aux clients disposant pourtant d’une licence, mais n’ayant pas conclu de contrat de support supplémentaire.

Broadcom dément ces accusations. Dans une réaction à The Register, l’entreprise affirme que la Commission européenne, ainsi que douze autres régions dans le monde, ont approuvé le rachat à l’issue d’un processus d’examen approfondi. Elle affirme également honorer les promesses faites à la Commission.

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