Le gestionnaire de données Arcitecta opère en arrière-plan: ‘Nous n’avons même pas de département de vente’
Arcitecta aime surtout se qualifier de bac à fiches qu’on trouvait jadis dans les bibliothèques, mais cette fois en version numérique et quelque peu plus sophistiquée. L’entreprise travaille en toile de fond depuis vingt-cinq ans déjà: ‘Nous n’avons même pas de département de vente.’
Data News a rencontré Arcitecta lors d’une visite de son siège central situé à Spectra Logic au Colorado, dans le cadre de l’IT Press Tour. Arcitecta, créée en 1998 à Melbourne en Australie, possède un long historique de concepteur de solutions pour des problèmes complexes en matière de gestion des données. ‘L’objectif est toujours clair: puiser le plus de valeur possible des données’, déclare Bob Murphy, VP Marketing chez Arcitecta.
Son entreprise y parvient en ciblant une réduction des coûts, des résultats plus rapides et une meilleure repérabilité, accessibilité et réutilisabilité des données. Ce qui est caractéristique, c’est que le logiciel oriente automatiquement les données entre différents types de stockage – les soi-disant storage tiers – sur base de l’analyse de l’utilisation des données. ‘On obtient une réduction des coûts en conservant inutilement le moins de données possible dans le stockage le plus onéreux.’
Bac à fiches numérique
Un logiciel classique de gestion des données scanne les systèmes de fichiers et crée ainsi des métadonnées. ‘Le hic, c’est qu’il est malaisé de maintenir le scannage au top au fur et à mesure que les volumes de données croissent’, explique Bob Murphy. En outre, ce logiciel classique utilise des bases de données standard. ‘Mais dès qu’un milliard de fichiers s’y trouvent, c’en est terminé. Et comme le prix de ce logiciel est fonction de la capacité en données, le budget est vite dépassé.’ Chez Arcitecta, ce dernier point ne joue aucun rôle, car ce n’est pas le volume de données, mais bien le nombre d’utilisateurs qui détermine le prix.
En outre, Arcitecta ne se rend pas dans les magasins data à la recherche de métadonnées – out of band –, mais opère sur le trajet des données. ‘L’utilisation de métadonnées n’est évidemment pas neuve’, prétend Murphy. ‘Pensez au bac à fiches papier d’une bibliothèque classique.’ Dans ce bac à fiches, on pouvait trouver très rapidement où – dans quelle rangée et sur quel rayon – trouver le livre cherché. ‘Nous faisons de même, mais numériquement. En général, nous stockons 1 Ko de données par fichier. Pour une base de données comprenant un milliard de fichiers, nous en arrivons à 1 To de métadonnées.’
Bazar
Les entreprises recourent généralement à Arcitecta pour ce qu’on appelle le stockage secondaire: des données qui ne sont pas activement utilisées, comme des back-ups et des archives. Elles combinent cela à des systèmes de stockage prévus à cette fin, comme les tape libraries de Spectra Logic. Les clients typiques d’Arcitecta sont des centres de recherche et des entreprises pharmaceutiques. ‘Notre groupe-cible se compose en fait d’entreprises qui ont fait de leur stockage un réel bazar et n’arrivent plus à s’y retrouver’, précise Bob Murphy en riant.
‘Je me souviens d’une université qui, pour chaque nouveau projet, prévoyait un serveur de stockage séparé. A la fin, elle ne parvenait plus à en assurer la gestion. Arcitecta y place à présent une couche par-dessus tous ces serveurs, ce qui se traduit par une vision unifiée de l’ensemble des données.’ Voilà comment Arcitecta aide les entreprises depuis vingt-cinq ans déjà dans un relatif anonymat. ‘Tout se passe par le biais de références et de la publicité bouche à oreille. Nous n’avons jamais fait de marketing et ne possédons même pas un département de vente.’
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