‘La Chine menace le Japon de représailles pour des restrictions en matière de puces’
La Chine a menacé le Japon de graves représailles économiques, si Tokyo restreignait davantage encore les ventes de machines à puces aux entreprises chinoises. Voilà ce que révèle l’agence de presse Bloomberg sur la base des dires d’initiés.
Selon les sources, de hauts responsables chinois ont à plusieurs reprises fait part de cette position lors de récentes réunions avec leurs homologues japonais. Cela a fait craindre aux entreprises japonaises que la Chine puisse refuser au pays l’accès à certaines matières premières importantes pour la production automobile.
Cette menace va compliquer les efforts entrepris par les Etats-Unis pour couper la Chine de la technologie de pointe en matière de puces. Les Américains ont fait pression sur le Japon pour qu’il impose des restrictions supplémentaires à des entreprises telles que Tokyo Electron lors de la vente de machines à puces sophistiquées à la deuxième plus grande économie mondiale.
Objectifs militaires
Au Japon même, certains experts estiment que Tokyo ne doit pas se contenter de se conformer aux souhaits américains. ‘Le Japon ne devrait pas renforcer ses contrôles à l’exportation simplement parce que les Etats-Unis lui en font la demande’, déclare Akira Minamikawa, analyste auprès du cabinet d’études Omdia. ‘Le Japon devrait avoir sa propre philosophie et décider lui-même de ce qui est le mieux pour le pays.’
Les entreprises et les gouvernements cités par Bloomberg ne veulent par ailleurs rien dire de manière formelle. Le ministère chinois des affaires étrangères a déclaré dans un communiqué qu’il s’opposait aux tentatives des pays visant à politiser le commerce et à en inciter d’autres à se joindre à un blocus technologique contre la Chine.
Les Etats-Unis s’inquiètent depuis assez longtemps déjà du fait que la Chine utilise la technologie des puces occidentales à des fins militaires. C’est pour cette raison que les fabricants américains de puces se sont vu imposer précédemment des restrictions sur leurs exportations vers la Chine. Sur l’insistance des Etats-Unis, le gouvernement néerlandais a également restreint l’année dernière les exportations du fabricant de machines à puces ASML. Initialement, l’entreprise n’était pas autorisée à vendre ses machines les plus perfectionnées à des clients chinois, mais ensuite, certains types d’une plus ancienne génération de machines à puces ont également été ajoutés.
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