Datacore: la bonne donnée, automatiquement au bon endroit
Avec l’adaptive data placement, DataCore permet à une organisation d’optimiser l’exploitation de son stockage de données. Ce faisant, l’entreprise continue à étendre son rayon d’action, même s’il manque toujours une solution adaptée au stockage de fichiers.
DataCore est née en 1998 en Floride. L’entreprise dessert 10.000 clients, soit 30.000 installations pour un volume total de stockage de 1,1 exabyte. DataCore a bâti ses activités autour du ‘software-defined storage’, notamment en tant que pionnier de la virtualisation SAN. Le porte-drapeau de DataCore est SANsymphony, une solution de stockage de blocs. Mais son CEO, Dave Zabrowski – à la tête depuis 2018 – continue à étoffer le portefeuille de l’entreprise. Un élargissement de l’offre qui s’est fait par le biais de plusieurs rachats, notamment de Caringo et d’Object Matrix (deux solutions de stockage d’objets) ainsi que le lancement de la nouvelle entité Perifery et de son produit openEBS Pro, un magasin de données pour Kubernetes.
« Le stockage de données reste un défi », affirme Pierre Aguerreberry, VP Sales pour l’Europe du Sud de DataCore, durant une rencontre avec Data News à Madrid, dans le cadre de l’IT Press Tour. « L’évolutivité est clairement l’un de ces défis. D’ici 2025, 80% de l’ensemble des données seront non-structurées. Cela étant, la gestion des données représente un autre challenge. Les volumes continuent à croître très rapidement. La pression est très forte sur la sécurité dans la mesure où les coûts d’une fuite de données sont en augmentation. Et d’une manière plus générale, les coûts de gestion du stockage explosent, notamment ceux du stockage et de la sécurité, alors que les budgets prévus sont actuellement à la baisse. »
Affectation automatique
Ces constats créent un porte-à-faux inconfortable. C’est ainsi que, du moins selon DataCore, sachant que 10% des données d’une entreprise sont responsables de 90% du trafic de ces données, des gains d’efficacité pourraient être dégagés en optimisant ces opérations. « C’est ainsi qu’il n’est pas nécessaire de placer toutes ces données ‘froides’ sur un stockage primaire coûteux », explique encore Pierre Aguerreberry. « Si l’on doit ou l’on souhaite conserver ces données, il ne faut pas forcément pouvoir y accéder rapidement. » D’autant qu’il est évidemment regrettable que ces 90% de données pèsent sur les moyens disponibles.
La solution classique consiste à opter pour l’optimisation soit en termes de performances, soit de capacité. Avec l’introduction de l’adaptive data placement, DataCore propose une alternative. « Nous combinons le tiering automatique de données avec la déduplication et la compression en ligne de données sur le même volume de stockage », ajoute Alexander Best, Senior Director Product Management. « Cela permet des temps de réaction nettement plus courts pour des applications qui utilisent des ‘données chaudes’, tandis que les coûts du stockage de ‘données froides’ peuvent être diminués. » En d’autres termes, l’adaptive data placement permet de continuer à stocker les ‘hot data’ à l’endroit classique, tandis que les ‘cold data’ sont migrées vers des niveaux inférieurs. DataCore parle d’ailleurs à ce propos d’auto-tiering.
À la recherche du complément idéal
Avec SANsymphony (software-defined), Swarm (S3-native, issu du rachat de Caringo) et openEBS PRO (container-native), DataCore couvre un large éventail des besoins de stockage des entreprises. En outre, la société entend bien ne pas rater le train de l’IA. Pour ce faire, DataCore a repris Workflow Intelligence Nexus, un développeur de flux de travail s’appuyant sur l’IA, ce qui permet d’ajouter plus facilement des fonctionnalités d’IA à ses solutions.
Quoi qu’il en soit, le portefeuille de DataCore connaît encore une lacune majeure : le stockage de fichiers. Mais l’entreprise s’en explique clairement : « Jusqu’à présent, nous n’avons pas encore trouvé de spécialiste du stockage de fichiers susceptible d’être racheté », confesse Pierre Aguerreberry. « Nous n’avons nullement l’intention de reprendre le premier venu, simplement pour dire que nous pouvons couvrir le spectre complet. » DataCore envisage certes de procéder à une telle acquisition, mais uniquement si la complémentarité est réelle. « Supposez que nous fassions un rachat qui se révèle ensuite un mauvais choix : ce serait néfaste pour l’image de marque que nous avons créée dans le stockage de blocs et d’objets. Or nous entendons bien ne pas galvauder cette réputation. »
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