Volumez redéfinit le concept du stockage dans le nuage
Les jeunes pousses prometteuses rêvent de dominer le monde. Il n’en va pas autrement de Volumez. “Ce que Kubernetes représente pour l’informatique, nous voulons l’être pour tout ce qui a trait aux données.”
Volumez se qualifie elle-même d’entreprise d’infrastructures de données. La startup opère au départ de la Silicon Valley, mais dispose, entre autres via son CEO Amir Faintuch et son conseiller Shmuel Shottan, d’un lien évident avec le secteur IT israélien. En avril, l’entreprise a levé vingt millions de dollars de capital.
Des années d’avance
Aujourd’hui, le marché est encore fortement fragmenté, selon Volumez, avec un tas de fournisseurs de stockage dans le cloud. “Nous avons deux à trois années d’avance”, déclare le Field CTO Brian Carmody. “De nombreux acteurs préparent une solution d’orchestration. Il n’y a que nous qui avons déjà notre orchestrateur SaaS. Tout comme dans le monde de l’informatique, tout tourne aujourd’hui sur la combinaison Linux-Kubernetes, cela pourrait pour les données devenir la combinaison Linux-Volumez.”
Volumez se distingue par une architecture offrant à une entreprise le contrôle des conditions auxquelles le stockage dans le nuage doit satisfaire, surtout en matière de latence, évolutivité et disponibilité. “Un fournisseur cloud exploite généralement Amazon EBS”, explique Brian Carmody. “Pour les entreprises qui utilisent ce service, c’est une ‘black box’. Et oui, Amazon offre un niveau de base de résilience et de services data, mais dès que vous avez des exigences très ciblées sur le plan des performances, cela devient très vite très cher.”
‘Return on latency’
L’alternative offerte par Volumez répartit le stockage d’instances brut sur des volumes logiques. “Nous le faisons de manière ouverte, entièrement suivant le trajet des données Linux avec une forte résilience et – surtout – avec un rapport prix-performances qui dépasse de dix fois celui d’Amazon EBS.” Le stockage proprement dit se passe sur Amazon EC2 ou Microsoft Azure. “La différence réside dans le contrôle que votre entreprise reçoit. Actuellement, nous offrons – assurément – 1,5 million d’IOPS pour une latence de 300 microsecondes et une largeur de bande de 12 Gb/s.”
Pourquoi cette vitesse élevée est-elle si importante? “Le temps, c’est de l’argent”, réagit John Blumenthal, l’ex-VP Data Services de HPE qui a rejoint Volumez le mois dernier. “On parle de ‘return on latency’. L’efficience croît, lorsqu’on peut effectuer davantage de transactions par seconde. On a en effet besoin de moins de matériel, ce qui entraîne une réduction tant de la consommation énergétique et que des coûts d’application.”
Garanties inoxydables
InterSystems est l’une des premières grande firmes à adopter la vision de Volumez. Des banques notamment recourent à la plate-forme data d’InterSystems dans le nuage. “Ces banques doivent évaluer entre autres des milliards de transactions pour savoir s’il n’y a pas de risque de fraude”, affirme Luca Ravazzolo, Product Manager chez InterSystems. “Cela doit se faire en moins de 500 millisecondes sur une plate-forme qui garantit cent pour cent de disponibilité. Si tel n’est pas le cas, on nous inflige des amendes.”
InterSystems a trouvé en Volumez un partenaire taillé à la mesure des garanties exigées, tout en lui permettant de rester dans le nuage public et d’éviter donc ainsi un coûteux rapatriement de données en provenance du nuage. InterSystems réalise le SLA proposé, avec à la clé moins d’amendes et plus de chiffre d’affaires. “L’utilisation de la puissance de calcul disponible est en outre améliorée, ce qui fait que nos coûts d’exploitation dans le nuage ont aussi diminué.”
Pour boucler la boucle
Entre-temps, Volumez se projette vers l’avant. “Que se passerait-il, si nous pouvions nous passer de serveurs”, se demande Brian Carmody. “Une entreprise pourrait alors indiquer de quel stockage elle a besoin, avec quelles propriétés, après quoi Volumez se chargerait de la connexion avec le nuage ad hoc. C’est cette forme d’auto-approvisionnement que nous sommes en train d’examiner. Cela bouclerait la boucle.”
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