Mazda Europe quitte son centre de données pour le cloud

Pieterjan Van Leemputten

Mazda Motors Logistics Europe gère au départ de notre pays 22 marchés. Elle entend privilégier le ‘cloud native’ et a décidé de migrer son processus de numérisation de son centre de données en colocation vers le cloud.

Mazda Europe déploie pour l’instant plusieurs transitions numériques. A terme, l’entreprise désire travailler en natif cloud, mais doit d’abord adapter son infrastructure existante à cette nouvelle stratégie. « Voici 2 ans, nous avons envoyé plusieurs RFP pour trouver des partenaires spécialisés dans différents services, comme le poste de travail numérique, le service desk et le développement d’applis, mais aussi pour migrer notre centre de données interne vers le cloud », explique Bert Dillen, Head of IT chez Mazda Europe.


Pour cette migration, Mazda a finalement choisi Oracle et son Oracle Cloud Infrastructure (OCI). Un choix logique, selon Dillen.
« Nous avions un partenariat à long terme avec Oracle et souhaitions l’étendre au cloud. Cela dit, notre stack applicatif et nos applications héritées se prêtaient également bien à l’environnement Oracle. Nous avons dès lors conclu un accord stratégique et technologique. »

« Le processus que nous suivons est très disruptif sur le plan opérationnel et nous ne voulions pas en plus chambouler l’ensemble de l’architecture », ajoute Vincent Stas, responsable IT Service Delivery chez Mazda.

« Il fallait une structure finops solide dès le départ. »

La transition ne s’est pas faite sans défis. « Il y avait des risques, mais nous en étions conscients. On quitte un modèle Capex pour un Opex, basé donc sur la consommation de services. Il fallait donc une structure finops solide dès le départ. Autrefois, nous étions limités par la capacité de notre centre de données et il fallait optimiser en fonction des disponibilités. Désormais, si nous provisionnons de la capacité que nous n’utilisons ensuite pas, il n’y a aucun impact sur la facture finale. Dans le cloud, il n’y a pas de limites et l’on consomme sans s’en rendre compte. Il faut donc en être conscient. »

Dans le cadre de ce ‘lift and shift’, il ne faudrait pas croire qu’il s’agit d’un simple ‘glisser-déposer’ du dossier ‘Fichiers Mazda Europe’. « La planification est essentielle, estime Stas. Et bien évidemment, nous avons commencé par les composants non liés à la production. Lorsque l’on exploite un centre de données depuis 20 ans, il existe bien sûr de nombreux systèmes hérités et qui ne sont pas documentés. Il faut dès lors bien se préparer et planifier la transition durant le week-end pour pouvoir mettre certains éléments hors ligne. Des imprévus sont toujours possibles, mais nous sommes parvenus à les résoudre rapidement grâce à une équipe technique dédiée d’Oracle et en interne aux Mazda Domain Leads. »

Les processus de Mazda Europe ne portent pas uniquement sur les structures internes puisque l’organisation dessert aussi un réseau européen de concessionnaires. Dillen : « Nous gérons différentes applications spécifiques pour ce réseau, dont un ‘dealer management system’ (DMS) pour l’Allemagne et l’Autriche. Ces dealers sont indépendants, mais nous leur offrons certains services, dont des outils B2C qui permettent de configurer en ligne sa voiture et qui sont supportés par l’OCI. »

Entre les premiers ateliers et la mise en production, la transition aura duré 8 mois, jusqu’à fin 2023. L’ancien centre de données en colocation a été désactivé le 1er décembre dernier. « C’était l’une des raisons du projet à l’époque puisqu’il fallait choisir entre investir dans du nouveau matériel ou choisir une solution flexible et évolutive. »
Désormais, la transition entre dans sa phase 2 pour préparer l’organisation au cloud natif. Avec comme projets la containerisation, les micro-services et l’adaptation des applications existantes.

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